Un an après la crise sanitaire dans notre pays, le secteur des assurances recense ses pertes. Malgré ses effets néfastes, la crise sanitaire a accéléré la disruption prônée par le secteur. Mais ce n’est pas fini. Mohamed Hassan Bensalah, Président de la FMSAR, estime que l’un des principaux défis aujourd’hui consiste à construire des modèles de couverture capables de protéger les individus et les organisations, sans mettre en péril l’équilibre du secteur.
La disruption était la thématique du 5e RDV de Casablanca de l’assurance en 2018. Trois ans plus tard, le secteur des assurances au Maroc a subi une transformation disruptive par la Covid-19, la pandémie lui livrant une pléiade de leçons pour les années à venir.
Les professionnels de l’assurance réunis les 31 mars et le 1er avril 2021, à l’occasion de la 7ème édition des RDV de Casablanca de l’assurance, organisée par la FMSAR, peuvent en attester.
A leur tête, Mohamed Hassan Bensalah, le Président de la FMSAR. Lors de cet événement très attendu, il a souligné que l’industrie de l’assurance a, elle aussi, été bousculée par la pandémie de la Covid-19. Cette crise nous a fait prendre conscience que notre modèle classique basé sur la mutualisation des risques, pouvait vaciller face à un événement planétaire.
Il a par ailleurs attesté que cette crise a joué un rôle déterminant dans l’accélération de la transformation numérique du secteur des assurances, lui faisant gagner ainsi plusieurs années.
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Ceci étant, le secteur, a fait montre de résilience en 2020 comparativement à d’autres secteurs économiques.
Ainsi, les primes de la Non Vie ont enregistré une évolution de 2,8%, et la Vie a bien résisté, n’enregistrant qu’une faible baisse de 0,3%.
« Ce bilan relativement positif ne doit pas occulter les problèmes que notre secteur a rencontré lors de cette année exceptionnelle. Plus particulièrement au niveau de l’encaissement des primes et au niveau de la dépréciation de nos actifs. En raison de la baisse des marchés financiers, les entreprises d’assurance ont perdu environ 31% de leurs plus-values latentes, entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020 », alerte Mohamed Hassan Bensalah.
Et le secteur n’est pas encore à l’abri de l’émergence de risques nouveaux, ce qui incite à bien tirer les leçons de cette année particulière.
Et l’un des principaux enseignements pour le président de la FMSAR est que les mécanismes d’assurance classiques ne peuvent pas couvrir les risques systémiques, ni amortir leur impact financier.
« L’un de nos principaux défis aujourd’hui consiste à construire des modèles de couverture capables de protéger les individus et les organisations, sans mettre en péril l’équilibre de notre secteur. », explique-t-il.
C’est d’ailleurs la thématique retenue pour cette édition 2021 des RDV de l’assurance.
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Le secteur est également très attendu sur d’autres chantiers, celui de l’inclusion financière et l’élargissement de la protection sociale. Autant de défis qui poussent les professionnels à se réinventer.
« Pour favoriser l’inclusion en assurance, notre secteur est mobilisé afin d’adapter l’offre produits et ajuster les canaux de distribution en vue de cadrer avec les besoins et le pouvoir d’achat de personnes à faible revenu », conclut Mohamed Hassan Bensalah, Président de la FMSAR.
Placé sous Le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Rendez-Vous de Casablanca 2021 met le Cameroun à l’honneur.