L’Association de protection du consommateur Uniconso vient de publier un communiqué où elle dénonce le fait que la société civile n’ait été associée aux différentes rencontres que le PDG de Danone a menées au Maroc. Elle rappelle que les personnes rencontrées ne constituent pas un échantillon représentatif des boycotteurs.
L’association Uniconso regrette le comportement des responsables de la Centrale Danone, lit-on dans un communiqué que l’Association des consommateur vient de diffuser suite à la sortie médiatique du PDG de Centrale Danone, Emmanuel Faber, qui s’est rendu en début de semaine au Maroc pour comprendre les raisons du Boycott.
Uniconso dénonce le fait que les responsables de la société Centrale Danone n’aient pas associé les Associations de protection du consommateur dans cette politique de sortie de crise.
«Après la fameuse sortie d’un des cadres de Centrale Danone qualifiant les boycotteurs de “traîtres à la nation”, suivie des déclarations controversées du PDG de centrale‐Danone cherchant à culpabiliser le consommateur en lui jetant l’entière responsabilité du sort des éleveurs et des familles des employés, la société a mis en exécution ce que les consommateurs ont considéré comme des mesures de rétorsion : la diminution de 30% de ses volumes de collecte de lait cru auprès de ses 120.000 éleveurs partenaires ; la résiliation des centaines de contrats d’intérimaires de courte durée travaillant sur les différents sites du groupe ; l’arrêt de certaines lignes de production de son usine d’El Jadida et la réduction de la durée du travail pendant une période de 60 jours », précise le communiqué.
L’Association dit être étonnée du fait que la société civile et plus grave encore les Associations de Protection du Consommateurs (APC) ne soient pas au programme des « séances d’écoute et de compréhension que le PDG de Danone a effectuées pour tenter de changer les choses ».
«Le consommateur, selon les responsables de Centrale‐Danone, serait‐il assez bien représenté par un échantillon de quelques jeunes et quelques mamans, pris en casting par ses services marketing plus pour des besoins de communication sur les réseaux sociaux que par un souci de récolte d’informations objectives, fiables et représentatives », lit-on dans ledit communiqué.
Face à ce constat les Associations de protection du consommateur se posent plusieurs questions notamment : La multinationale ne considère‐t‐elle pas la société civile et particulièrement les APC comme des partenaires ou parties prenantes de sa démarche qualité ou RSE ? Les a‐t‐elle occultées volontairement considérant qu’elles ne méritent pas d’être écoutées ou alors qu’elles n’ont pas (ou plus) la légitimité de représenter le consommateur ?
Autant de questions auxquelles les APC ne trouvent pas de réponses.
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