La police recherche activement une jeune femme mine, âgée de 20 à 25 ans, petite de taille et avec comme signe distinctif du vitiligo sur les mains.
La direction de l’hôpital avait pourtant investi dans des caméras de surveillance, dans le recrutement d’agents de sécurité mais surtout promis un contrôle rigoureux pour accéder ou sortir de l’hôpital suite à l’enlèvement similaire dans le même hôpital deux ans auparavant.
Une nouvelle alerte enlèvement vient secouer l’opinion publique marocaine. Suite au kidnapping, hier vers 19h, d’un nouveau-né à l’hôpital d’enfants Abderrahim Harouchi, et après visionnage des vidéos de la caméra-surveillance, la Police judiciaire a élaboré un portrait robot qui décrit approximativement l’auteur des faits. Il s’agirait d’une jeune femme mince âgée de 20 à 25 ans, d’une taille de 1,55 à 1,6 mètre, avec comme signe distinctif du vitiligo sur les mains.
Le nourrisson de sexe féminin, a vu le jour le mercredi 20 juin à 8h, et dormait dans son landau dans une chambre collective au sein de la maternité de cet hôpital. Vers 19h, la maman du bébé, âgée de 32 ans, s’était dirigée vers la salle de bain.
Selon des témoins relayés par les médias, la présumée coupable a profité de ce moment d’absence pour commettre son forfait. A son retour dans la chambre, la victime découvre la disparition de son bébé. La police judiciaire a été alertée pour entamer rapidement une recherche active de l’auteur de ce kidnapping qui a boulversé l’opinion publique très sensible à ce genre de faits divers.
Cette alerte enlèvement sera-t-elle aussi efficace que celle de 2016?
Ce triste incident en rappelle un autre, tout aussi similaire dont a été le théâtre l’établissement, relevant du Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd à Casablanca en 2016. Rappelez-vous ce jeune couple qui avait été dans la même situation suite à l’enlèvement de leur nourrisson, également de sexe féminin. En septembre 2016, la maman et la grand-mère de la petite fille finalisaient les démarches de sortie quand une femme dont l’identité est inconnue s’est approchée de la grand-mère prétextant des examens complémentaires sur l’enfant. Ce fait divers avait mobilisé aussi bien autorités qu’opinion publique pour que la petite fille soit retrouvée, sans que l’auteur de ce forfait ne soit appréhendée à ce jour.
Quid des promesses de la Direction de l’hôpital de renforcer la sécurité ?
Suite à ce fait divers, qui a connu un heureux dénouement, la direction l’hôpital Abderrahim Harrouchi des enfants de Casablanca a installé quarante caméras de surveillance dans les couloirs, ainsi que dans les entrées et sorties de l’établissement. Seuls les blocs opératoires et les chambres des malades ont été épargnés.
D’autres mesures devaient être prises dans la foulée, notamment la fermeture des accès entre l’hôpital Harrouchi et le Centre hospitalier Ibn Rochd (CHU) de Casablanca et le recrutement d’autres agents de sécurité en vue de renforcer son effectif. De même, toute personne ne portant pas un badge devait être interdite d’accès à l’hôpital. Les employés, les médecins et les stagiaires sont tenus d’exhiber leur badge sur leur tenue du travail pour pouvoir entrer. La direction s’était engagée à ce que le même contrôle touche également les visiteurs qui devront désormais décliner leur identité et le lien de parenté qui les lie aux patients ! Ce qui pose la question, qu’est ce qui a été fait de toutes ces promesses pour qu’on en soit encore là à pleurer un bébé arraché à sa famille ? Jusqu’à quand ce laisser-aller ?
Qui tenir pour responsable de ce qui se passe dans les maternités au Maroc, pays régulièrement secoué par des scandales d’enlèvement et de vente de bébés, sans que cela ne semble inquiéter outre mesure ?