La bonne nouvelle est tombée tard dans la soirée ! La police judiciaire de Casablanca a pu, en moins de 24 h, en collaboration avec les services de police de la zone de sécurité de Rahma et la Direction générale de la surveillance du territoire, retrouver le nouveau-né enlevé mercredi à l’hôpital Harrouchi.
L’enquête diligentée depuis le jour de l’enlèvement a rapidement révélé l’identité du suspect et son lieu de résidence à proximité du quartier Lissasfa à Casablanca. La perquisition au domicile de la jeune femme dont le portrait-robot a fait le tour du Maroc dans la journée de jeudi, a permis de saisir les vêtements que portait la principale suspecte tel que l’ont montrés les vidéos de la caméra surveillance. Elle sera appréhendée peu après dans le domicile de ses parents au quartier Rahma et le bébé arraché à ses griffes.
Les premiers examens montrent que le nouveau-né est en bonne santé mais une expertise médicale approfondie est en cours pour s’assurer qu’il n’a rien subi.
Le Parquet général supervise l’enquête judiciaire qui déterminera les circonstances de cet enlèvement et si la prévenue a été aidée par d’éventuels complices pour commettre son forfait.
Rappel des faits
C’est mercredi, vers 19 h, qu’un nouveau-né de sexe féminin a été kidnappé à l’hôpital d’enfants Abderrahim Harouchi. Le nourrisson est né le jour-même à 8h et dormait dans son landau auprès de sa maman dans une chambre collective au sein de la maternité de cet hôpital. Vers 19 h, la maman du bébé, âgée de 32 ans, s’était dirigée vers la salle de bain. A son retour dans la chambre, la victime découvre la disparition de son bébé. La police judiciaire a été alertée pour entamer rapidement une recherche active de l’auteur de ce kidnapping qui a bouleversé l’opinion publique très sensible à ce genre de faits divers.
Une chasse à la « femme » a démarré le même soir grâce au portrait-robot qui décrit approximativement la prévenue et qui a été largement relayé.
Un coup dur pour l’hôpital Harrouchi
Cet enlèvement en rappelle un autre, tout aussi similaire dont a été le théâtre l’établissement, relevant du Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd à Casablanca en 2016. Rappelez-vous ce jeune couple qui avait été dans la même situation suite à l’enlèvement de leur nourrisson, également de sexe féminin. En septembre 2016, la maman et la grand-mère de la petite fille finalisaient les démarches de sortie quand une femme dont l’identité est inconnue s’est approchée de la grand-mère prétextant des examens complémentaires sur l’enfant. Ce fait divers avait mobilisé aussi bien autorités qu’opinion publique pour que la petite fille soit retrouvée, sans que l’auteur de ce forfait ne soit appréhendé à ce jour.