Dans un « discours à la nation », retransmis par la télévision publique, dimanche 15 septembre, Abdelkader Bensalah, le chef de l’Etat par intérim, a annoncé que l’élection présidentielle en Algérie aura lieu le jeudi 12 décembre.
Bensalah, qui a signé le décret pour la convocation du corps électoral, a appelé les Algériens « à contribuer collectivement (…) le 12 décembre prochain, à l’écriture de l’histoire de leur pays et au choix de leur nouveau président ». Le dirigeant par intérim a « exhorté » les Algériens à « la mobilisation pour faire de ce rendez-vous le point de départ du processus de renouveau de la nation ».
Cette date coïncide avec le calendrier exigé par le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah. Devenu l’homme fort et le dirigeant de facto du pays depuis la démission forcée d’Abdelaziz Bouteflika le 2 avril, le commandant de l’armée et vice-ministre de la défense avait réclamé début septembre la publication, en date du 15 septembre, du décret de convocation de l’élection présidentielle, ce qui permettrait au scrutin de se tenir avant la fin de l’année.
C’est le troisième scrutin présidentiel que le pouvoir algérien tente d’organiser cette année. Initialement prévue pour le 18 avril 2019, l’élection devait ouvrir la voie au cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, avant qu’il ne soit contraint à démissionner. La présidentielle pour élire un successeur, fixée le 4 juillet, avait dû être annulée, aucun candidat ne s’étant déclaré, face à l’ampleur de la contestation. (Avec Le Monde Afrique)