Chaque année en cette période de chute vertigineuse des températures, se pose un choix cornélien aux ménages : Chauffer ou ne pas chauffer ? Telle est la question qui taraude l’esprit d’une large tranche de la population, terrorisée à l’idée de factures d’électricité salées des mois de janvier et février.
Pourtant, en hiver, on pense aux zones enclavées et aux populations démunies, et c’est primordial, mais on ne pense pas à la classe moyenne urbaine paupérisée qui grelote et qui a peur de voir son pouvoir d’achat encore plus érodé par le chauffage. Pour nombre de ménages c’est un luxe que l’on ne peut pas se permettre. Le plus terrible c’est que certains chercheront des alternatives notamment le chauffage au gaz qui est fatal en cas de matériel défaillant ou de chauffage au charbon, au risque de mourir asphyxié par le dioxyde de carbone. Car par pareilles températures, les habitations se transforment en véritables morgues… Un froid auquel la « bissara » (la soupe de fèves) ou HerBel (blé concassé cuit au lait et miel) ne donnent remède.
Dans quelques semaines émergeront des voix pour dénoncer les factures salées et pour s’en prendre aux délégataires, que l’Etat laissera « au front », alors que les prix sont réglementés et surtout que l’Etat applique une TVA de 14%. Pourquoi alors l’Etat ne sursoit-il pas à la perception de la TVA ? Ou carrément soutenir les citoyens en prenant des décisions dans le sens d’alléger les charges sous lesquelles croulent les ménages ? Pourquoi l’Etat ne prenne-t-il pas des mesures anticipatives au lieu de réagir en catastrophe à la grogne des gens ? Là aussi est une question cornélienne de cet Exécutif habitué à jouer aux pompiers.