La « presse » a si mauvaise presse que le Conseil national de la presse est un mort-né. Les guillemets revêtent ici toute leur importance. N’est pas homme de la presse qui veut ou prétend l’être.
La vacuité que vit la scène médiatique, l’ambiance malsaine qui y règne a fini par entacher un processus que des chevilles ouvrières ont porté depuis plus d’une décennie par la force de conviction, pendant que les cigales glandaient. Mais savaient-ils que le métier vocation pour les uns n’était pour les autres qu’une vache à lait « publicitaire » ? Ils l’apprendront à leurs dépens. Comme l’on dit si bien, il faut choisir le compagnon avant la route !
Depuis le début de ce processus, que ce soit le mode électoral différencié ou une approche genre comme un cheveu dans la soupe, on voyait arriver une hydre, mais le résultat dépasse les craintes des plus sceptiques !
A peine franchie la ligne d’arrivée, que l’installation d’un tel Conseil est reléguée aux calendes grecques… histoire de se donner du temps mais pour quoi au juste ? Personne ne le sait ! Attendons jusqu’à la mi-septembre pour voir si cette messe finira par trouver un représentant fédérateur, animé par les valeurs journalistiques universelles, forçant le respect et inspirant la confiance de ses pairs.
Un conseil de sages, censé veiller à la déontologie, fortement décriée, y compris par les membres élus imprégnés par la raison d’être de ce conseil. Il en a fallu qu’une voix d’un sage se lève pour mettre à nu une crise latente que personne ne voulait nommer. Il faut dire que cela n’arrangeait pas les affaires de certains, voulant faire de leur passage au Conseil un tremplin peu importe que leurs petits intérêts mettent à mal l’intérêt général de toute une profession ! Chapeau bas à Mohamed Brini, qui a refusé qu’on casse du sucre sur son dos. Un journaliste devenue une « école » qui a gravé son nom dans l’histoire marocaine des médias. Voltaire disait « La gloire est la réputation jointe à l’estime ; Elle est au comble, quand l’admiration s’y joint » et autant dire que ce n’est pas donné à tout le monde.