À chaque fois que j’apprends qu’un fonds à vocation sociale sera créé, je mets une main sur mon cœur et l’autre sur mon portefeuille.
Le dernier fonds en date est celui relatif aux événements catastrophiques. Désormais, une fois les textes d’application de la loi sur les catastrophes naturelles entrés en vigueur, en tant qu’assurés, nous serons amenés à payer une taxe parafiscale et une surprime sur quatre types de contrats d’assurance.
Tout l’espoir est que ce fonds servira véritablement, grâce à une bonne gouvernance, à apaiser le vécu des personnes sinistrées dont nous ne sommes pas exclus.
Mais cette logique de fonds est souvent étiquetée de quelque chose d’éphémère, de gouffre financier, d’argent collecté facilement et distribué très difficilement… Cette notion colle en tout cas parfaitement à un autre fonds, celui de la cohésion sociale, dont les recettes ont chuté avec la disparition des recettes exceptionnelles notamment le produit de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices des entreprises et sur les hauts salaires.
De plus, un fonds conjoncturel ne peut apporter que des aides « palliatives » et courtermistes sur les populations ciblées. Pour preuve, le verdict sans appel de la Cour des comptes !
Tant qu’à contribuer, autant être assuré que cet argent sera utilisé à bon escient, histoire d’être des vaches à lait consentantes !
En effet, l’idée n’est pas de s’opposer à contribuer à l’essor de ce pays et de nos concitoyens, bien au contraire. En général, en tant que contribuables, nous sommes largement sollicités en contrepartie souvent d’un service public en deçà de nos aspirations, le cas flagrant de l’éducation et de la santé.
En effet, ce que chaque contribuable souhaite est, en cas d’incident de parcours, qu’il puisse profiter aussi de cette solidarité et de ces filets sociaux auxquels il aura largement contribué.