De nos jours, le football n’est plus une simple occupation des seuls amateurs de ce jeu né il y a plus d’un siècle sur les terres anglaises. En effet, ce n’est plus un hobby exclusif des fans du dimanche qui se déplacent aux stades pour encourager leurs équipes locales et à l’occasion, l’équipe nationale. Mais avec la mondialisation rampante et grâce au développement exponentiel des nouvelles technologies de communication et des réseaux sociaux, le ballon rond devient une pilule consommée à outrance par tout un chacun, femme, homme, enfant, jeune, vieux… Les compétitions de haut niveau de ce sport drainent ainsi des milliards de spectateurs pour ne pas dire toute la planète. Le temps s’arrête et les têtes des humains sont dressées devant les télés pour suivre une finale de la champions League ou d’une coupe d’Europe ou encore du classico Real Madrid/ FC Barcelone. La coupe du Monde qui se déroule actuellement en Russie est la meilleure illustration de cette dépendance planétaire. Non seulement, les matchs sont disputés sur le terrain, mais aussi sur les réseaux sociaux qui deviennent le relais de toute action, fait ou geste qui se déroulent sur le rectangle vert. Au-delà du spectacle, les enjeux sont énormes que ce soit dans le domaine économique ou politique. Le football devient même un instrument de puissance des nations dans l’arène internationale. D’ailleurs, Raymond Aron, l’un des plus grands penseurs des relations internationales, philosophe et professeur des sciences politiques et de sociologie, dans son ouvrage « Paix et guerre entre les nations », publié en 1962, a démontré que les modes de conceptualisations des Relations Internationales obéissent à la même règle que ceux qui définissent le domaine du football. D’ailleurs, le cas le plus parlant pour les Marocains est la tension créée par la candidature du Maroc pour accueillir la Coupe du monde en 2026, entre le Maroc, l’Arabie-Saoudite d’un coté, et les Etats-Unis de l’autre !