Cette fois-ci serait-elle la bonne ? La question effleure tous les esprits sans exception des personnes physiques ou morales qui ont frappé aux portes des banques et se sont vu refuser le pognon tout simplement parce qu’elles manquent de garanties ou parce que leur projet n’est soi-disant pas bancable. Des formalités à ne pas en finir et des va-et-vient qui finissent par dissuader tout un chacun avide au départ d’entreprendre.
Conscient de cette épineuse problématique dont les effets collatéraux se font ressentir sur d’autres pans économiques et sociaux, le Roi a fait du financement des petites et moyennes entreprises, des autoentrepreneurs, une priorité nationale. Avant même la finalisation de l’élaboration du PLF 2020, le Souverain avait annoncé la couleur en exhortant les établissements de financement à jouer le rôle qui est le leur en injectant les fonds nécessaires à une impulsion économique. On ne cessera jamais de le dire, les TPME, de par leur représentativité, constituent l’épine dorsale du tissu économique et, du coup, leur expansion et leur croissance ne fera que driver l’économie dans son ensemble vers une trajectoire ascendante.
Depuis le discours du 11 septembre 2019, les réactions ne se sont pas fait attendre. A l’occasion de la présentation de la Loi de Finance 2020, l’argentier du Royaume a fait du financement de cette population fragile le fil conducteur de la présente loi. Le mot d’ordre est l’inclusion sociale. Pour ce faire, quelques dispositions fiscales ont vu le jour et des fonds créés gravitent autour pour réunir tous les ingrédients et pour que la mayonnaise prenne.
Lundi 27 janvier 2020, une date à marquer d’une pierre blanche, le Souverain a réuni toutes les parties concernées (BAM,GPBM, ministère des finances) pour présenter le programme intégré d’appui et de financement des entreprises.
Prenant la parole à cette occasion, le chef d’orchestre, Mohamed Benchaâboun, a annoncé dans son discours que son département adoptera, en collaboration avec BAM et le secteur bancaire, une approche davantage volontariste, notamment en termes de simplification des procédures, de facilitation des conditions de garanties en éliminant les garanties personnelles, et de réduction des coûts des crédits.
Le 29 janvier à l’occasion de la conférence nationale organisée au Parlement autour de la croissance inclusive, des mesures audacieuses ont émané pour ne citer que le plafonnement du taux bancaire à 2% et à 1,75% s’agissant du monde rural. Des mesures qui font chaud au cœur et qui augurent du changement dans un contexte où l’étau se resserre sur les finances publiques.
Elles apportent du baume au cœur d’autant plus que c’est le Souverain himself qui veille à leur mise en place et à leur réalisation à bon escient. Il semble que même les plus récalcitrants et les plus résistants au changement ont compris le message et que les choses sérieuses vont bientôt commencer.