C’est une joie de voir se tenir les travaux du 10ème Congrès national de la route à Al Hoceima. Une initiative très louable à dupliquer pour les autres régions du Royaume. Dire que les colloques et grandes conférences sont l’apanage des principales villes du Maroc à savoir Rabat, Casablanca, Tanger, Marrakech est un secret de polichinelle. Pour des raisons de commodité et de praticité, les pouvoirs publics choisissent ces villes où se concentre le gotha économique et financier. Mais, il ne faut surtout pas omettre que l’organisation de ces événements a des effets domino économiques importants sur la ville. Organiser un événement implique des recettes pour les hôteliers, pour les restaurateurs, pour les transporteurs… Cela permettrait de booster et les recettes des opérateurs économiques et les recettes fiscales de la collectivité locale. Au-delà de l’aspect financier, organiser un tel événement que celui du Congrès national de la route, placé sous le Haut Patronage de SM le Roi, dans la ville d’Al Hoceima apportera également du baume, mais aussi de l’espoir aux habitants de la ville qui se sentent marginalisés et qui, il y a plus d’un an, ont vécu les pires moments de leur existence. Jeunes, adultes, enfants, vieux… tous ont assisté à des manifestations où la ville s’est levée d’un seul pied pour protester contre l’injustice sociale. Le cas de la ville d’Al Hoceima n’est pas exclusif. D’autres villes ont besoin de pareils signaux pour se réconforter un tant soit peu contre la sévérité de la nature, contre les méandres de la pauvreté.
Assurément, la situation économique d’une ville comme Al Hoceima ne peut s’améliorer que par l’unique organisation stricto sensu des événements. La ville a grand besoin d’une vision bien claire pour diagnostiquer la situation, identifier les maux… et surtout trouver des pistes d’actions concrètes.
Pour ce 10ème congrès, le Chef du gouvernement, ayant donné le coup d’envoi, a dû certainement prendre l’avion. Espérons que pour le prochain congrès, il empruntera la route.