Le SG du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka a salué la démarche du Parti populaire espagnol qui a interpellé son gouvernement sur la dégradation des relations entre le Maroc et l’Espagne, suite à l’accueil très contesté du chef du polisario en Espagne.
L’accueil très contesté de Brahim Ghali, le chef du polisario, en Espagne continue de faire des remous. Le Parti Populaire espagnol a en effet interpellé il y a quelques jours le gouvernement de Pedro Sanchez sur le climat qui règne dans les relations entre le Maroc et l’Espagne. En raison notamment de l’action irréfléchie d’accueilli sous une fausse identité le chef du polisario au grand dam de la Justice espagnole mais surtout qui altère « les relations bilatérales avec le pays voisin”.
Une position que n’a pas manqué de saluer Nizar Baraka, le Secrétaire Général du Parti de l’Istiqlal dans une lettre adressée à Pablo Casado, le Président du Parti Populaire Espagne.
« Il me tient particulièrement à cœur de vous exprimer toute mon amitié ainsi que mes plus sincères félicitations pour la démarche, l’intérêt et les engagements du Partido Popular de España en faveur d’une relation bilatérale Maroc- Espagne toujours plus féconde, constructive et solide dans ses fondements. C’est sans grande surprise mais toujours avec beaucoup de satisfaction que je constate, encore une fois que la famille politique que vous dirigez a été en première ligne pour interpeler le gouvernement de votre pays suite, à l’accueil sur le sol espagnol du chef des séparatistes du Polisario », lit-on dans le courrier daté du 8 mai 2021.
Pour Nizar Baraka, le Parti populaire espagnol a fait « non seulement fait preuve d’une amitié réitérée à l’endroit de mon pays, mais également démontré une cohérence politique et une empathie fraternelle qui malheureusement a drastiquement fait défaut à d’autres courants de la scène politique espagnole. L’incompréhension a été forte et générale au Maroc ».
Le Secrétaire général du PI décrit par ailleurs dans sa lettre un fort gout d’amertume, s’est répandu à travers la Nation et personne ici n’a pu expliquer ni justifier comment l’Espagne un pays voisin, partenaire et ami ait pu se livrer à une telle initiative qui méprise et méprend les valeurs même des engagements que nos pays portent l’un envers l’autre
« Il relève pour moi d’un sens de la responsabilité que de vous informer, dans la plus grande franchise sur le ressenti marocain face à ce geste d’inimitié pour ne pas dire d’hostilité et d’adversité endossé par l’Espagne. Je sais pertinemment que je trouverai en vous une oreille attentive loin de tout habillage diplomatique de circonstance. Nous considérons, au Parti de l’Istiqlal, que la décision du gouvernement espagnol d’accueillir le chef du Polisario qui fait l’objet de plusieurs poursuites en Espagne pour des crimes graves contre l’humanité, tortures, viols, terrorisme séquestrations et qui, de plus, a déclaré la guerre au Maroc et refuse de respecter l’accord de cessez-le-feu de 1991 depuis novembre 2020, entache sérieusement la sérénité de cette convergence partenariale que nos deux pays savent tenir en haute estime lorsqu’il le faut. Je peine à le dire, mais cette décision a été vécue par ma famille politique comme un coup de poignard dans le dos, tant elle est inacceptable, inopportune et inamicale », déplore Nizar Baraka.
Et d’avertir qu’il ne faut pas perdre « l’essence de ce qui fait la grandeur de notre relation, veillons à la préserver pour ne jamais nous tourner le dos et toujours nous regarder droit dans les yeux avec confiance et compréhension dans le meilleur et dans le moins bon. Dans le contexte particulier que traverse notre région, on ne peut se permettre d’hypothéquer l’avenir de nos deux pays, liés par des siècles d’histoire et d’ambitions communes ».
Le chef du PI a conclu sa lettre en adressant une invitation à Pablo Casado, le Président du Parti Populaire Espagne pour se rendre en visite au Maroc afin d’approfondir le dialogue politique entre les deux Partis ainsi qu’au niveau de l’Internationale Démocratique du Centre Démocratique.