Les régions de Casablanca-Settat et de Rabat-Salé-Kénitra ont accaparé 39,8% des dépenses de consommation finale des ménages (DCFM) au niveau national, avec 25% et 14,8% respectivement, c’est ce qui ressort des comptes régionaux de l’année 2017, tels que publiés par le Haut-commissariat au Plan (HCP).
Celles de Fès-Meknès, de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, de Marrakech-Safi, de Souss-Massa et de l’Oriental ont détenu une part de 48,5% des DCFM, qui est répartie respectivement à 11,7%, 11,5%, 11,2%, 7,1% et 7%.
Le reste des régions ont contribué pour 11,7% aux DCFM, avec des apports compris entre 0,6% pour la région de Dakhla-Oued-Ed-Dahab et 5,4% pour la région de Béni Mellal-Khénifra.
De ce fait, les disparités des dépenses de consommation se sont légèrement creusées. L’écart absolu moyen entre la DCFM des différentes régions et la DCFM régionale moyenne a atteint 33 milliards de DH en 2017 au lieu de 31,7 milliards de DH en 2016.
Rapportées à la population, les dépenses de consommation finale des ménages affichent des niveaux supérieurs à la moyenne nationale (17.499 DH en 2017) dans six régions. Il s’agit des régions de Dakhla-Oued-Ed-Dahab (24.891 DH), de Casablanca-Settat (21.406 DH), de Rabat-Salé-Kénitra (19.109 DH), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (18.994 DH), de Laâyoune-Saguia Al Hamra (18.502 DH) et de l’Oriental (17.993 DH).
Dans les autres régions, les dépenses de consommation par habitant passent d’un minimum de 12.253 DH (Drâa-Tafilalet) à 16.553 DH (Fes-Meknès). A cet effet, la dispersion des dépenses de consommation finale des ménages par tête a enregistré une légère hausse. L’écart absolu moyen est passé de 2 658 DH en 2016 à 2.734 DH en 2017.
Il faut rappeler qu’en 2017, l’économie nationale a enregistré un produit intérieur brut (PIB) en volume de 1.056,1 milliards de DH avec une croissance économique de 4,2 % par rapport à l’année 2016. Aux prix courants, le PIB a marqué une valeur de 1.063,4 milliards de DH avec une augmentation de 4,9%.
En volume, Les comptes régionaux de 2017 tels que publiés par le HCP font ressortir des disparités des taux de croissance du PIB entre les régions. Sept régions ont enregistré des taux de croissance supérieurs à la moyenne nationale (4,2%). Il s’agit des régions de Dakhla-Oued-Ed-Dahab (10,3%), de Guelmim-Oued Noun (9,1%), de Laâyoune-Saguia al Hamra (7,4%), de Béni Mellal-Khénifra (6,6%), de l’Oriental (5,9%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (5,8%) et de la région de Rabat-Salé-Kénitra (5%).
Les régions de Casablanca-Settat et de Marrakech-Safi ont marqué des taux de croissance, proches de la moyenne nationale, de 4% et 3,9% successivement.
Les autres régions ont présenté des taux de croissance inférieurs à la moyenne nationale avec 1,1 % dans les régions de Souss-Massa et de Drâa-Tafilalet, et 0,8% dans la région de Fès-Meknès.
Par ailleurs, 30,4% de la croissance nationale est à mettre à l’actif de la région de Casablanca-Settat dont la contribution à la croissance du PIB a été de 1,3 point.
Les régions de Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont participé pour un tiers à la croissance du PIB en volume, soit 1,4 point, avec 0,8 et 0,6 point respectivement.
Les neuf régions restantes ont contribué pour un peu plus du tiers de la croissance enregistrée en 2017 soit 1,5 point.
Par activité, les secteur primé (agriculture et pêche) constitue 12,4% du PIB au niveau national en 2017. La contribution de ce secteur à la création de la richesse dépasse, dans la majorité des régions, cette moyenne nationale. Ces activités contribuent pour 27,1% au PIB de la région de Dakhla-Oued-Ed-Dahab, 21,7% au PIB de la région Fès-Meknès, 18,7% au PIB de la région Béni Mellal-Khénifra, et 18,4% au PIB de la région de Souss-Massa. La région de Casablanca-Settat affiche, quant à elle, la part la plus faible avec 5,3%.
Les activités secondaires (industrie, mines, électricité et eau et bâtiment et travaux publics) représentent 26,2% du PIB au niveau national en 2017. Quatre régions affichent des parts supérieures à cette moyenne : la région de Casablanca-Settat avec 35,2%, celle de Béni Mellal-Khénifra avec 34,9%, celle de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 34% et celle de Laâyoune-Saguia al Hamra avec 28,2%.
Les activités tertiaires (services marchands et non marchands) créent la moitié de la richesse nationale en 2017. Les régions de Guelmim-Oued Noun, de Dakhla-Oued-Ed-Dahab et de Rabat-Salé–Kénitra présentent des structures économiques dominées par les activités des services, avec des parts largement supérieures à la moyenne nationale, respectivement de 69,9%, 62,3% et 59,8%. Elles affichent, toutefois, les parts les plus faibles relatives à la participation des activités secondaires à la création de la richesse régionale.