Le président du groupe parlementaire de la CGEM au sein de la Chambre des Conseillers, Abdelilah Hifdi a critiqué ouvertement les propos tenus par le ministre de l’emploi lors de la séance des questions orales à la chambre des représentants, l’appelant à retirer ces accusations et à présenter ses excuses.
La séance des questions orales de ce mardi 5 mai à la Chambre des Conseillers en présence du ministre de l’emploi, a été consacrée aux mesures pour permettre au secteur privé, entreprises et salariés, de faire face au Covid-19 et les mesures de relance pour dépasser cette conjoncture extrêmement difficile.
Intervenant lors de la séance, Abdelilah Hifdi a déploré que le gouvernement n’ait pas tenu ses engagements tels que consignés dans l’accord tripartite d’avril 2019, particulièrement le décret relatif à l’article 16 du Code du travail, ainsi que les réformes pour un cadre réglementaire plus flexible qui concilie entre les intérêts de l’entreprise et du salarié en luttant contre la précarité de l’emploi au Maroc. Hifdi également fait allusion au retard de 68 ans d’une loi sur la grève qui peine à voir le jour.
Le président du groupe parlementaire de la CGEM a souligné que le secteur privé, à travers la CGEM, a pourtant tenu tous ses engagements malgré toutes les contraintes rencontrées. Et pourtant, cela ne lui a épargné des propos tenus par un responsable gouvernemental qui dans une pareille conjoncture porte préjudice à sa crédibilité, poursuit A. Hifdi. Il a critiqué ouvertement les propos du ministre de l’emploi qui dénigrent des pans entiers de l’économie national en formulant des accusations de fraude de la part des entreprises : et l’a appelé à retirer ces accusations et à présenter ses excuses.
Et d’insister que seul l’entrepreneur qui prend le risque et investit pour créer de la richesse et des emplois en hypothéquant tous ses biens en faveur de son entreprise et son pays. Il a d’ailleurs défendu l’esprit de responsabilité et de citoyenneté des entreprises du secteur formel.
La réaction de Hifdi fait suite à l’intervention de Mohamed Amekraz, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, consacrée lundi à « la stratégie du secteur de l’emploi et de l’insertion professionnelle et ses contributions aux efforts nationaux pour endiguer la pandémie du Covid-19 ». Intervention durant laquelle le ministre a rappelé les conditions d’éligibilité à l’aide financière du fonds du Covid-19 qu’il s’agisse de salariés ou d’entreprises, ainsi que des contrôles sur le terrain du respect des entreprises en activité du respect des mesures sanitaires.