Les abus de certaines cliniques privées ont été au centre d’une réunion présidée par le ministre de la Santé, le professeur Khaled Ait Taleb, le jeudi 19 novembre 2020, au siège du ministère de la Santé, en présence du président de la Commission nationale des médecins, le directeur général de l’ANAM, l’inspecteur général du ministère de la santé et le directeur de la direction des litiges au ministère de la santé.
A l’ordre du jour, la poursuite de la coordination des procédures et des décisions à prendre face à la poursuite de cas de surfacturation des services médicaux fournis aux patients Covid dans certaines cliniques privées.
Au cours de cette réunion, le Ministre de la Santé a souligné la nécessité de respecter le protocole et la grille tarifaire, réaffirmant que les autorités agiront avec fermeté face à toutes les violations constatées, tout en œuvrant, dans le strict respect de la loi à trouver des solutions aux contraintes auxquelles sont confrontées les cliniques privées.
Particulièrement le coût élevé de la prise en charge des malades Covid-19.
L’occasion pour l’Inspecteur général de la Santé et le Directeur de l’ANAM de dévoiler les abus constatés sur le terrain.
A l’issue de cette réunion, il a été décidé de mettre en place une commission centrale de suivi et de contrôle de la prise en charge des patients « Covid 19 » dans les cliniques privées, en proposant les procédures et décisions nécessaires pour faire face à ces abus qui font l’objet d’un suivi, en conformité avec la loi 65-00 portant code de couverture sanitaire de base, et accords nationaux.
Cette commission sera composée de l’Inspection générale du ministère de la Santé, de l’Agence nationale d’assurance maladie et de l’ordre national des médecins.
Des commissions régionales seront également mises en place composées des inspecteurs régionaux du ministère de la Santé et de représentants des conseils régionaux de l’ordre médecins, en coordination avec l’Agence nationale d’assurance maladie, afin d’assurer le suivi et l’application des décisions prises au niveau central.
Aussi, les citoyens victimes d’abus et jouissant de l’AMO, sont-ils appelés à fournir les documents prouvant ces dépassements, à l’Inspection générale ou aux inspections régionales du ministère de la Santé, ou à l’Agence nationale d’assurance maladie.
Le ministre avait déjà tenu une réunion, le mercredi 12 novembre avec le bureau de l’Association nationale des cliniques privées (ANCP), mais qui n’a pas pour autant calmer l’opinion publique.