La baisse du taux de croissance économique ne fait que se confirmer. L’arrêté des comptes nationaux publiés par le HCP fait ressortir une croissance de l’économie nationale, se situant à 2,5% au deuxième trimestre 2019 au lieu de 2,6% durant le même trimestre de l’année précédente. Ce ralentissement est le résultat de la conjugaison de l’augmentation des activités non agricoles de 3,3% et de la baisse du secteur agricole de 2,8%.
La valeur ajoutée du secteur secondaire a réalisé une hausse de 3,6% au lieu de 2% durant le deuxième trimestre de l’année précédente. Ceci a été le résultat de l’amélioration des valeurs ajoutées notamment le BTP affichant une hausse de 1,2% au lieu de 0,6%, les industries de transformation enregistrant une augmentation de 2,5% au lieu de 2,9%.
La valeur ajoutée du secteur tertiaire, de son côté, a manqué une augmentation de 3% au lieu de 2,6% le même trimestre de l’année 2018, marquée par une amélioration des activités : des services rendus par l’Administration Publique générale et la sécurité sociale, avec 3,6% au lieu de 2,4%; du commerce avec 3,3% au lieu de 1,2%; des services financiers et assurances, avec 2,9 % au lieu de 1,4%; des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale, avec 0,6% au lieu d’une baisse de 0,6%.
Toutefois, il est à noter que cette croissance est tirée essentiellement par la demande interne mais freinée par les échanges extérieurs.
La demande intérieure a affiché un taux d’accroissement de 3,1% durant le deuxième trimestre de l’année 2019 au lieu de 2,4% durant la même période de l’année précédente, contribuant ainsi pour 3,4 points à la croissance économique nationale au lieu de 2,6 points une année auparavant.
Les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à (-0,9) point au lieu de (0,04) point le même trimestre de l’année précédente. Les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 3,6% durant le deuxième trimestre 2019 au lieu de 8,3%, avec une contribution à la croissance de 1,4 point au lieu de 3 points. Les importations, de leur côté, ont connu un accroissement de 4,7% au lieu de 6,4%, avec une contribution négative de (-2,3) point au lieu de (-3) points une année passée.
Avec une augmentation de 23,3% des revenus nets reçus du reste du monde au lieu d’une baisse de 29,9% durant le deuxième trimestre 2018, le revenu national brut disponible a progressé de 4% au deuxième trimestre 2019 au lieu de 2,1% l’année précédente. Compte tenu de l’accroissement de 3,8% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 4,2% enregistré une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 27,1% du PIB au lieu de 26,8%.
L’investissement brut (formation brute du capital fixe et variation des stocks) a représenté 32,1% du PIB au lieu de 32,4% durant le même trimestre de l’année précédente. Le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi allégé par rapport au deuxième trimestre 2018 passant de 5,6% du PIB à 5%.