Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) table sur un taux de croissance du Produit intérieur brut en termes réels de l’ordre de 6,7% en 2021, sous l’effet de l’amélioration des conditions sanitaires avec une cadence soutenue du déroulement de la campagne de vaccination, de la reprise qui se profile pour l’économie mondiale et l’excellente campagne agricole, ce sont là les conditions favorables et les principaux facteurs propices qui présagent d’un relèvement appréciable de l’économie nationale en 2021.
Après la récession lors de l’exercice 2020, l’économie marocaine devrait reprendre des couleurs et clôturer l’exercice en cours sur une impressionnante note, selon le Centre Marocain de Conjoncture. Ainsi, les statistiques avancées de la conjoncture économique à fin avril et les anticipations des chefs d’entreprises prises d’une manière globale seraient de bons augures.
Par ailleurs, le moral des ménages s’est relevé substantiellement, l’indice de confiance des ménages a gagné sept points passant de 61,2 pour le dernier trimestre 2020 à 68,3 pour le premier trimestre de l’année en cours.
Les projections du CMC reposent également sur la reprise des grands chantiers d’investissement mis en stand-by par la pandémie et les flux d’investissements directs étrangers pour de nouveaux projets… mais surtout les prémices d’une bonne campagne agricole.
De ce fait, les pronostics avancés du Centre Marocain de Conjoncture tablent sur un taux de croissance du Produit intérieur brut en termes réels de l’ordre de 6,7%.
Selon le bulletin de juin du CMC, les activités les plus touchées par la crise devraient se remettre de leur choc et écourter la phase de convalescence pour sortir la tête de l’eau et approcher, avant la fin de l’année, leur évolution tendancielle.
Les autres activités qui ont montré une certaine résilience face à la covid19 enchaîneraient sur leurs performances avec plus de vigueur.
Ce dynamisme devrait être porté par les fortes perspectives de croissance qui se profilent aujourd’hui dans les deux épicentres de l’économie mondiale.
La Chine vient d’afficher un résultat exceptionnel pour le premier trimestre (18,3% de croissance) et devrait terminer l’année avec un taux avoisinant les 8%. L’économie américaine serait sur la voie d’enregistrer l’évolution la plus rapide qu’elle ait connu depuis 1984, soit environ 6,5%.
Dans ce sillage, les pays d’Europe connaîtraient une croissance de l’ordre de 4%, et devraient impacter par ricochet l’activité économique du Royaume du Maroc.
Secteur agricole : 17,5% de croissance
La production des céréales devrait atteindre, selon toute probabilité, les 95 millions de quintaux soit environ 300 % comparée à la récolte de l’année dernière. La branche de l’élevage tirerait profit du couvert végétal assez fourni au niveau des parcours.
L’arboriculture, qui n’arrête pas de se développer et de prendre une place plus prépondérante dans le secteur, afficherait des évolutions consistantes : de l’avis des experts agronomes, les agrumicultures connaîtraient une croissance d’environ 30% et l’oléiculture augmenterait de 15%.
Dans ce sens et d’une manière globale, la valeur ajoutée du secteur agricole devrait évoluer en prix constants de 17,5% au terme de l’exercice 2021. Quant au secteur de la pêche qui a été relativement moins affecté par la covid19 en 2020 n’enregistrerait qu’une évolution modeste de 3,5% comparée à la cadence tendancielle des années passées.
Par ailleurs, le secteur des industries manufacturières rejoindrait avec un taux de croissance de l’ordre de 7% sa trajectoire tendancielle et parviendrait à combler le creux impressionnant provoqué par la dépression de 2020.
Le CMC souligne par ailleurs que les carnets de commande se sont remplis tout le long de ce trimestre et les chefs d’entreprise estiment qu’ils sont à leur niveau normal.
A contrario, le retrait du chiffre d’affaires des services s’établit à -60%.