Comme prévu, la séance de la session ordinaire du Conseil de la ville de Rabat, prévue initialement vendredi 19 octobre, n’a pas pu se tenir sur fond de divergences entre majorité et opposition autour notamment de dossiers liés à l’urbanisme et à l’arrondissement de Youssoufia.
L’opposition représentée par les conseillers du PAM avait exigé la présence du Wali de Rabat pour dévoiler les dossiers dont elle dispose et qui révéleraient de graves dysfonctionnements et infractions dans certains projets d’urbanisme. Le Wali n’ayant pas fait le déplacement et se faisant représenté, l’opposition a campé sur sa position et a investi la tribune habituellement consacrée au Maire, en l’occurrence Mohamed Seddiki du PJD et ses conseillers.
Cette fois-ci, les conseillers du PAM ont reçu le soutien de conseillers du Mouvement populaire et de l’Union constitutionnelle élargissant ainsi la fronde contre le Maire et ses conseillers. Cette situation, qui a abouti à l’annulation de la séance prévue le 19 octobre, a fait réagir le Chef de gouvernement en sa qualité de secrétaire général du parti de la lampe. Saad Eddine El Othmani, intervenant lors de la troisième conférence du dialogue interne du PJD n’a pas hésité à qualifier ce samedi le comportement des conseillers du PAM de « Baltajia et daaichia ». Il a appelé à l’intervention des autorités sommées d’assumer leurs responsabilités.
De leur côté, les conseillers du PAM sont attachés à « mettre toute la lumière sur des dossiers très lourds » qu’ils ne manqueront pas de débattre en plein conseil de la ville. Mais en présence du Wali. Une condition sine qua non pour eux face à « la sourde oreille du maire Seddiki ».
Dans l’état actuel des choses, la session ordinaire du mois d’octobre du Conseil de la ville de Rabat est remise en cause. Notamment, faute de compromis ou d’une présence effective du Wali au prochain conseil !
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