Lors de la 15ème session du Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la recherche, tenue ce lundi 14 janvier, l’heure était au bilan. Un bilan d’étape de la réforme éducative en vue d’évaluer son état d’avancement mais surtout de voir si les mesures prises jusqu’à aujourd’hui sont en conformité avec la Vision 2015-2030. Une Vision dont l’objectif est de garantir une école équitable et d’égalité des chances, de la qualité, de l’épanouissement des apprenants ainsi de la justice sociale et du progrès de la société.
« Nous avons toutefois pris l’engagement de redoubler d’efforts pour faire aboutir, d’ici la fin de l’année scolaire et universitaire, l’essentiel des travaux en cours dans le but non pas de « gonfler » artificiellement notre bilan, mais de respecter le libre choix du Conseil après son renouvellement et aussi dans le but d’éviter que des sujets de la plus grande importance, sur lesquels nous travaillons depuis un bon moment, n’aient à pâtir des retards et des hésitations propres à toute relève et à toute transition », a déclaré Omar Azziman, Président du Conseil.
Il faut dire que l’enjeu est de taille. Le secteur de l’Education a réellement besoin d’un réel coup de pouce et d’une accélération de la mise en œuvre des réformes. D’ailleurs, honorer les engagements a été au cœur de cette 15ème session lors de laquelle il a été question d’adopter le plan d’action et le budget du Conseil au titre de l’année 2019 pour tenir compte des priorités et des contraintes du moment.
Mais avant, et comme le veut la tradition, le ministre de l’Education nationale, de la Formation, de l’Enseignement supérieure et de la Recherche Scientifique, Saaïd Amzazi, a dressé le bilan d’étape ainsi que les perspectives à l’horizon 2025.
Concernant la lutte contre la déperdition scolaire, le ministre a précisé qu’un effort important a été déployé dans l’objectif de ramener le taux d’abandon scolaire à 3% à l’horizon 2025.
Pour y parvenir, le ministère de tutelle compte porter la part des internats en milieu rural aujourd’hui 60% des 916 internats à 92%. L’objectif étant de permettre aux enfants vivants dans le monde rural d’accéder à un droit constitutionnel qui est l’éducation.
Concernant le préscolaire, le ministre a précisé qu’un budget de 1,35 Md de DH y a été affecté pour inscrire 120.000 enfants additionnels en 2019. A noter qu’au titre de l’année scolaire 2018-2019, 4.000 nouvelles classes ont été ouvertes.