Le président américain a justifié cette annonce, mardi, en raison de la « mauvaise gestion » de l’Organisation mondiale de la santé face à l’épidémie de Covid-19.
Donald Trump a mis ses menaces à exécution, mardi 14 avril. Après avoir régulièrement critiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour sa gestion de la crise mondiale provoquée par le coronavirus, il a annoncé dans la roseraie de la Maison Blanche le gel de la contribution américaine en représailles.
Ce gel, a-t-il assuré, restera en vigueur jusqu’à la conclusion d’« une étude pour examiner le rôle de l’OMS dans la mauvaise gestion et la dissimulation de la propagation du coronavirus ». « Si l’OMS avait fait son travail et envoyé des experts médicaux en Chine pour étudier objectivement la situation sur le terrain, l’épidémie aurait pu être contenue à sa source avec très peu de morts », a-t-il affirmé.
Le chef de l’Etat avait déjà annoncé ce gel une semaine auparavant, avant de revenir rapidement sur ses propos. « L’OMS reçoit d’énormes sommes d’argent des Etats-Unis. Et nous payons la majorité, la plus grande partie de leur argent. Et ils ont, en fait, critiqué mon interdiction de voyager [pour les étrangers en provenance de la Chine] au moment où je l’ai fait. Et ils avaient tort. Ils se sont trompés sur beaucoup de choses. Et ils avaient beaucoup d’informations tôt et ils semblent être très centrés sur la Chine. Et nous devons examiner cela. Nous allons donc y jeter un œil », avait-il dit le 7 avril.
En sanctionnant de la sorte l’OMS, Donald Trump joue sur les critiques traditionnelles du Parti républicain vis-à-vis des organisations multilatérales, qu’il partage. Ses projets de budget, systématiquement ignorés par le Congrès ont régulièrement prévu des coupes claires dans la contribution annuelle à l’OMS. (Avec LeMonde)