Les cas de Coronavirus enregistrés parmi les employés de l’ensemble des entreprises et des unités de production, de leurs familles et des personnes qui les côtoient avoisinent les 47% des cas confirmés. Les autorités publiques et la CGEM ont tenu une réunion urgente à ce sujet.
Il était prévisible que la reprise progressive de l’activité économique et industrielle se traduise par une légère augmentation de cas confirmés au Coronavirus au Maroc.
Il s’avère qu’il ne s’agit pas d’une légère augmentation mais le risque d’une deuxième vague de contamination qu’appréhendent les autorités publiques qui ont multiplié les appels à la vigilance et ont même brandi la menace de reconfinement des quartiers contenant des foyers et la fermeture des unités de production en cas d’éclosion de clusters professionnels.
Il faut dire que la situation est alarmante dans la mesure où à peine un mois après la reprise progressive d’activité, les cas enregistrés parmi les employés de l’ensemble des entreprises et des unités de production, de leurs familles et des personnes qui les côtoient avoisinent les 47% des cas confirmés.
Le taux a été annoncé par le ministre de l’Intérieur, lors d’une une réunion tenue le 14 juillet avec les représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) dédiée à l’examen de l’évolution de la situation épidémiologique liée au Coronavirus au sein de plusieurs unités industrielles et de production.
Accompagné du ministre de la Santé, du ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte et numérique, et de la ministre du tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, Abdelouafi Laftit a souligné que les mesures de précaution préconisées par les autorités publiques pour contenir cette urgence sanitaire ont fait l’objet de nombreuses réunions avec les représentants de la CGEM tant au niveau national que local, lesquels ont déjà exprimé leur adhésion à l’ensemble des recommandations et des orientations annoncées à sujet.
Le ministre a vivement déploré le non-respect des mesures de précaution que les autorités publiques n’ont cessé de recommander qui a contribué à la propagation de l’épidémie et à l’apparition de foyers de contamination dans de nombreuses unités de production à l’instar de la région de Lalla Mimouna, dans la province de Kénitra et de la province de Safi.
Il y a lieu d’ailleurs de s’interroger sur les résultats de l’enquête menée par la Brigade nationale de la Gendarmerie royale concernant la responsabilité pénale dans l’éclosion du foyer de Lalla Mimouna.
A l’issue de la réunion de ce 14 juillet, le Président de la CGEM a adressé un courrier à l’ensemble des entreprises les appelant à redoubler de vigilance en renforçant les dispositifs sanitaires et préventifs mis en place sur les lieux de travail et au niveau des transports du personnel et en veillant à l’application rigoureuse par leurs salariés des règles d’hygiène et de distanciation.
Il a rappelé que l’adhésion à la campagne de dépistage massif est obligatoire pour les entreprises membres et non membres de la CGEM. Celles qui ne se sont pas encore inscrites à cette campagne sont tenues de le faire dans les plus brefs délais (https://coronavirus.cgem.ma/depistage-massif-en-entreprise).
Le Président de la CGEM a mis en garde les entreprises ne se conforment pas aux dispositifs sanitaires tels que dictés par les autorités locales sur les sanctions allant jusqu’à l’arrêt de leur activité.