Après avoir dévoilé les mesures sociales et fiscales ce 19 mars en faveur des entreprises et des affiliés de la CNSS, le Comité de veille économique (CVE) s’est réuni le lundi 23 mars sur la deuxième partie de mesures à mettre en œuvre, particulièrement au profit des personnes les plus vulnérables.
Le CVE qui a fait montre jusqu’à présent de transparence, se fait subitement très discret. 48 h après cette troisième réunion et rien n’a encore filtré de la part du Comité, alors que l’isolement sanitaire a débuté depuis le 20 mars 2020 avec pour conséquences l’arrêt de plusieurs activités : restaurations, transports, chantiers de construction…
Des secteurs qui sont caractérisés par la faible couverture sociale des travailleurs qui du jour au lendemain, comme tout le monde n’a pas de bas de laine, se retrouvent sans revenu pour subvenir à leurs besoins élémentaires.
Force est de constater que la mise en place de ces mesures qui intervient dans une conjoncture délicate butera sur les écueils du passé.
D’abord, l’absence de statistiques exhaustives de ces populations hétéroclites aussi bien dans l’urbain que dans le rural. Donc difficile en l’absence de Data de fixer exactement une enveloppe budgétaire précise.
Pis, comment atteindre de la manière la plus efficiente et la moins risquée (pour ne pas reproduire le même schéma des attroupements pour obtenir les autorisations de déplacement) les bénéficiaires de ces mesures en l’absence d’un organe gestionnaire des programmes sociaux, toujours au stade de projet de loi.
L’Exécutif fera-t-il adopter en urgence le Projet de loi 72.18 relatif au dispositif de ciblage des bénéficiaires des programmes d’appui social et portant création de l’Agence nationale des registres ? Une option parmi les minces choix dont dispose le Comité de Veille économique.
L’autre option est d’associer les fédérations, les associations professionnelles, les chambres de commerce et même la société civile pour établir un point de contact, de préférence unique, avec les travailleurs de ces activités satellites et du secteur informel.
Enfin, le M-Wallet, mis en place par BAM et l’ANRT voilà deux ans, offre également outil formidable et à moindre coût d’autant que l’écosystème est fin prêt et les opérateurs ayant des solutions innovantes pour atteindre une large cible, qui n’est pas bancarisée, via mobile.
Demeure la question de la supervision et la gestion des aides : Intérieur, CVE, ministère des Finances … ?
Sachant que le facteur temps joue en défaveur de l’exécutif dans cette crise économique et sociale qui prend tout le monde au cou, le CVE doit au moins livrer son draft pour faite taire les inquiétudes des citoyens, déjà usés par les effets de la pandémie.
1 comment
je lance un appel à l’aide, les sans ressources agonisent. le CVE doit trouver une solution d’urgence.
c’est difficile mais pas impossible