La croissance de l’économie nationale aurait progressé de 3% au deuxième trimestre de l’année en cours au lieu de 3,2% un trimestre auparavant.
L’activité économique nationale s’établirait à 3,2% au lieu de 3,9% au troisième trimestre 2017.
Dans un contexte de hausse de 3,1% de la valeur ajoutée agricole. « Hors agriculture, l’activité aurait légèrement ralenti, affichant un accroissement de 3%, au lieu de 3,3% au trimestre précédent, pénalisée notamment par la décélération de la valeur ajoutée minière », apprend-on dans la note du HCP.
La croissance du PIB non agricole se poursuivrait au rythme de 3,3%, en variation annuelle. La croissance de l’économie nationale s’établirait à 3,2% au lieu de 3,9% au troisième trimestre 2017, avec une hausse anticipée de 2,6% de la valeur ajoutée agricole.
Economie mondiale : léger ralentissement de la croissance économique
Sur le plan international, les chiffres publiés par le HCP font état d’un léger ralentissement des pays avancés au cours du deuxième trimestre 2018. Ce léger ralentissement intervient dans un contexte marqué par la remontée de l’inflation, l’accentuation des tensions protectionnistes depuis les Etats-Unis et le resserrement de la politique monétaire de la FED.
« En zone euro, notre principal partenaire, l’activité n’aurait progressé que de 1,6% en rythme actualisé, au lieu de 2,8% un an auparavant », annoncent les analystes du HCP. La croissance américaine aurait, en revanche, atteint 2,8%, profitant du soutien d’une politique budgétaire expansionniste et d’allégements fiscaux accordés aux entreprises et aux ménages, en faveur de l’investissement et de la consommation privée.
Sur le marché des matières premières énergétiques, le cours du pétrole brut se serait établi, en moyenne à 74,1 $/ baril aux mois d’avril-mai 2018, dans un contexte caractérisé par la mise en vigueur de l’accord de réduction de la production par les pays de l’OPEP, une demande en hausse en provenance des pays émergents et des Etats-Unis et une baisse relative des stocks malgré la hausse récente de la production américaine.
La demande mondiale adressée au Maroc résiste
Malgré la légère décélération des échanges commerciaux, la demande étrangère adressée au Maroc serait restée bien orientée lors de la même période, réalisant une hausse de 5% en variation annuelle portée par l’accroissement des importations des pays de la zone euro. Dans ce contexte, les exportations de biens, en augmentation estimée à 13,9% auraient continué à profiter de la bonne performance du secteur automobile. Ce secteur aurait contribué pour près de 5,4 points au renforcement des exportations globales, suivies par les ventes des secteur aéronautique, agricole et de la confection. De leur côté, les importations auraient cru de 9,2 %, en variation annuelle. La facture énergétique, aurait continué de grever la balance commerciale, contribuant pour près de 3,5 points à cette augmentation, en liaison avec le renchérissement des cours mondiaux des produits énergétiques.
Agriculture une croissance plus soutenue au deuxième trimestre 2018
L’activité agricole aurait progressé à un rythme plus soutenu qu’attendu au deuxième trimestre 2018, grâce notamment à l’amélioration des perspectives de récoltes des cultures printanières. La conjonction d’un hiver 2017/2018 humide et d’un printemps 2018 particulièrement pluvieux et ensoleillé aurait favorisé le développement des cultures fruitières, fourragères, des oléagineuses et des céréales de printemps, portant leurs rendements à des niveaux dépassant la moyenne des années 2012-2017. C’est ainsi que la production végétale aurait conservé un rythme de croissance légèrement au-dessus de son niveau tendanciel, affichant une hausse de 4,8%, en variation annuelle.