La dynamique de croissance du commerce mondial de biens se serait modérée au quatrième trimestre 2021, pâtissant du ralentissement des échanges des économies émergentes, de l’engorgement au niveau des ports et de la persistance de goulets d’étranglement au niveau de la production de certaines marchandises comme les automobiles et les semi-conducteurs.
Sur le marché mondial des matières premières, le renchérissement des prix des produits énergétiques se serait accentué au quatrième trimestre 2021, en particulier ceux du gaz naturel, du charbon et du pétrole, dans un contexte de déséquilibre entre l’offre et la demande, de hausse des coûts de transport et de tensions pesant sur la production.
Le cours du Brent aurait atteint 80$/baril en moyenne, au quatrième trimestre 2021, en hausse de 80% en variation annuelle. Ceux des minerais métalliques (aluminium, étain, cuivre et zinc) et des matières alimentaires (céréales, huiles, café et sucre) auraient augmenté de 38% et 20% respectivement.
Dans ce contexte, le taux d’inflation aurait atteint, en moyenne, +4,5% en zone euro et +6,3% aux Etats-Unis, au lieu de -0,3% et +1,2%, respectivement, à la même période un an auparavant.
Au quatrième trimestre 2021, la croissance économique mondiale aurait ralenti, pénalisée par les pénuries d’intrants perturbant la production industrielle et par les tensions inflationnistes affectant les coûts de production et le pouvoir d’achat des ménages. Les craintes liées à la dégradation de la situation sanitaire avec l’apparition du nouveau variant Omicron et la mise en place de nouvelles mesures de restriction auraient engendré un ralentissement de la consommation de services, notamment de restauration, d’hôtellerie et de transport.