Avec un encours de 542,3 Mds de DH à fin août 2018, la dette intérieure a connu une hausse de 4,4% par rapport à son niveau à fin décembre 2017.
Cette hausse s’explique par le recours du Trésor au marché des adjudications pour un montant net de 22,4 Mds de DH, résultant de souscriptions pour 72,1 Mds de DH et de remboursements pour 49,6 Mds de DH contre un recours pour un montant net de 24,5 Mds de DH un an auparavant. La hausse s’explique également par la hausse des dépôts du Trésor qui n’ont augmenté que de 1,9 Mds de DH à fin août 2018 contre 2,6 Mds de DH à fin août 2017. Aussi, la hausse du financement intérieur résulte-t-elle de la reconstitution des disponibilités du Trésor auprès de la Banque Centrale pour 836 MDH contre 580 MDH à fin août 2017. C’est ce qui ressort des statistiques fournies par la TGR.
A fin août 2018 et dans le cadre de la gestion active de la dette intérieure, le Trésor a procédé à des opérations d’échange de bons, en vue de réajuster le profil de la dette. Ces opérations ont porté sur un montant de 11 Mds de DH. Le but est de diminuer le coût de la dette publique dans un contexte où il faut être très vigilant. Combien même les pouvoirs publics ne veulent pas le reconnaitre, nos finances publiques sont en état d’addiction grave à la dette. D’après les dernières statistiques disponibles à fin 2017, la dette publique serait de l’ordre de 85% du PIB. Et si l’on rappelle que le Maroc prévoit de maintenir son taux d’endettement à 60% du PIB à l’horizon 2021, il serait hasardeux voire même utopique face à des besoins sans cesse grandissants.
Lire également : DETTE PUBLIQUE : UN TAUX DE 60% À FIN 2021 EST-IL RÉALISABLE ?