Ecrit par La Rédaction |
Un faux pas pour A. Akhannouch en ce début d’année 2022 ? En raison, la prolongation du départ à la retraite de Mohamed El Fasskaoui, Directeur de l‘agence du bassin hydraulique de Souss-Massa (ABHSM), en dépit des orientations royales, interpelle sur la capacité de l’administration publique à régénérer de nouvelles compétences.
La réforme de l’administration publique est plus que jamais un impératif pour doter le pays d’une administration à la hauteur de ses ambitions. Faire partie des pays émergents requiert une mise à niveau de l’Administration et de la fonction publique à travers sa restructuration et le renforcement de ses capacités managériales et techniques.
L’accent est mis également sur la nécessité d’injecter du sang neuf dans les administrations à travers le recrutement de jeunes profils.
Malheureusement, la réalité sur le terrain est tout autre. On continue de relever des pratiques qui vont à l’encontre de cette orientation impulsée par SM le Roi qui prône l’efficacité de l’Administration publique et des établissements de l’Etat.
« Au regard de ces multiples enjeux, la réforme globale et intégrée de l’Administration publique s’impose sans délai. En effet, à l’impératif d’assurer en permanence la bonne marche du service public s’adjoint la nécessité de veiller à la qualité des prestations publiques. Outre un renforcement de sa dimension régionale, la gestion des ressources humaines doit être optimisée en créant les conditions de la déconcentration administrative et en donnant la priorité aux exigences de compétence et d’efficacité », Extrait de la lettre royale adressée aux participants du Forum National de la Haute Fonction Publique organisé le 27 février 2018 à Skhirat.
Une décision du chef du gouvernement (qui nous est parvenue) relative à la prolongation de la limite d’âge de départ à la retraite du directeur de l’agence du bassin hydraulique de Souss-Massa (ABHSM), Mohamed El Fasskaoui, nous interpelle à plusieurs titres. Tout d’abord, il s’agit de la première décision signée par Aziz Akhannouch en 2022 (n°01/2022) et qui accorde à Mohamed El Fasskaoui, en poste depuis plusieurs années à la tête de l’ABHSM, une deuxième prolongation du départ à la retraite. A noter que le Directeur de l’ABHSM a déjà bénéficié d’une première prolongation le 24 août 2018 de deux ans (n°401/2018).
Certes l’article 2 du Dahir n°1-16-110 portant promulgation de la loi n° 72-14 fixant la limite d’âge des fonctionnaires et personnels affiliés au régime de pensions civiles, prévoit la prolongation du départ à la retraire d’une période maximum de deux (2) ans renouvelable deux fois pour les enseignants chercheurs et une seule fois pour les autres fonctionnaires et personnels. Mais le même article, précise que cette prolongation doit intervenir en cas de nécessité de service. Ce qui n’est nullement pas mentionné dans la décision du Chef du gouvernement qui repose sur une proposition du ministre de l’Equipement et de l’Eau.
Y a-t-il anguille sous roche ? C’est ce que soupçonnent certaines personnes proches du dossier. Et pour cause, l’intéressé aurait déjà reçu un refus pour une deuxième prolongation du départ à la retraite de la part du Chef du gouvernement avant que ce dernier la lui accorde.
D’autre part, cette décision est intervenue bien après la date du départ à la retraite de Mohamed El Fasskaoui (fin août) puisque la décision du Chef de gouvernement précise que la prolongation démarre à partir du 31 décembre 2021.
Plusieurs zones d’ombre entourent cette décision notamment : Quelles sont les vraies raisons derrière cette décision ? L’administration publique manque-t-elle de compétences? Quid des orientations royales d’œuvrer à l’amélioration du rendement de l’Administration et de veiller au bon fonctionnement des institutions ?
Certes ce n’est qu’un exemple parmi des milliers d’autres. Mais nous sommes dans l’obligation d’attirer l’attention sur des pratiques qui sont susceptibles de ralentir le processus de développement auquel aspire notre pays. A bon entendeur !