La répartition géographique des échanges commerciaux du Maroc fait ressortir une prédominance du continent européen. En dépit des différents accords de libre-échange, on assiste aujourd’hui à une forte concentration sur l’Europe.
A rappeler qu’au cours de la dernière décennie, le Royaume a entamé plusieurs opérations pour réduire sa dépendance qui se traduit par des importations massives en défaveur du Maroc.
Les flux des échanges globaux avec l’Europe se sont élevés en 2018 à 502 Mds de DH en hausse de 8,4% par rapport à l’exercice précédent. Le problème c’est que lesdits échanges sont dominés par les importations qui, en valeur, représentent près des 2/3 de l’ensemble des échanges avec l’Europe. Pour d’amples précisions, le taux de couverture sur le marché européen se situe à 62% dégageant un déficit chronique en défaveur du Maroc sur ce continent.
Le second continent en termes d’échanges est celui de l’Asie. Les échanges de part et d’autre avec l’Asie ont cumulé la valeur globale de 122 Mds de DH. Malheureusement comme pour l’Europe, ce sont les importations qui dominent avec une valeur globale de 94,2 Mds de DH en hausse de 15,8%. Par rapport à 2017. Les exportations vers les marchés asiatiques ont quant à elles ont atteint la valeur globale de 28,2 Mds de DH, soit à peine 23% du total des échanges avec ce continent en 2018. Le taux de couverture oscille autour de 30% soit le taux le plus bas enregistré dans les échanges avec les différents continents.
En ce qui concerne le marché américain, le commerce enregistre pour sa part un volume global de l’ordre de 83,9 Mds de DH affichant une hausse de 11,8%. Il ressort ainsi que la progression des exportations du Maroc sur ce marché plus soutenue ces dernières années comparativement à celle des importations a permis d’atténuer un tant soit peu le déséquilibre structurel du commerce avec ce continent. Le taux de couverture a en effet augmenté pour s’établir à 48,8% en 2018 contre 40,7% en 2010, début de la décennie.
Enfin les échanges commerciaux avec l’Afrique ont totalisé un volume global de 40,5 Mds de DH en hausse de 8,6% par rapport à l’exercice précédent.
En effet, malgré la faible part de l’Afrique, soit 5,4% dans les échanges globaux du Maroc, le continent présente pour le Maroc de réelles possibilités pour le développement de ses exportations. Les ventes sur les marchés africains ont enregistré les plus fortes hausses comparativement aux autres marchés. Les données relatives à la période 2010-2018 font état d’un accroissement régulier et soutenu du chiffre d’affaires à l’export sur ce marché. Mieux encore et contrairement aux autres marchés, le marché africain fait état d’un excédent commercial largement en faveur du Maroc avec un taux de couverture se situant aux alentours de 114%.
Les neuf premiers mois de l’année en cours s’inscrivent globalement dans le prolongement des mêmes tendances observées en 2018 et au courant des dernières années. C’est dire que le Maroc est appelé à revoir sa politique commerciale en exportant des produits à forte valeur ajoutée et ce tout en se concentrant sur les pays qui offrent plus d’opportunités.
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