L’OC relève un creusement du déficit commercial de 11,5% soit 51.775 MDH contre 46.442 MDH, à la lumière des échanges commerciaux à fin mai 2018.
Les exportations marocaines ont renoué avec la croissance à fin mai 2018. On note ainsi une progression de 10% par rapport à la même période l’an dernier pour une valeur de 15.124 MDH. C’est ce qui ressort des chiffres publiés par l’Office des changes relatifs aux indicateurs mensuels des échanges extérieurs au titre des cinq premiers mois de l’année 2018.
Les exportations ont été tirées par les exportations de marchandises +9.800 MDH soit 10,9%. Particulièrement par les ventes du secteur de l’automobile et celles des phosphates et dérivés. Ainsi que la bonne tenue des recettes de services +5.324 MDH soit 8,6%. Plus particulièrement, les recettes touristiques avec +3.491 MDH, soit 14,8%.
Plus en détails :
Automobile : 29.958 MDH contre 25.502 MDH, soit +17,5% ou +4.456 MDH;
Phosphates et dérivés : 19.297 MDH contre 17.573MDH, soit +9,8% ou 1.724 MDH;
Aéronautique: 5.211 MDH contre 4.292 MDH, soit +21,4% ou +919 MDH;
Agriculture et agro-alimentaire : 27.167 MDH contre 26.436 MDH, soit +2,8% ou +731 MDH;
Textile et cuir: 16.297 MDH au lieu de 15.785 MDH, soit +3,2% ou +512MDH.
Même tendance pour les recettes MRE qui ont progressé de 9,6% ou +2.356 MDH. Les envois de fonds effectués par les Marocains Résidant à l’Etranger portent sur une valeur de 26.789MDH. Il faut rappeler qu’ils étaient de l’ordre de 24.433MDH une année auparavant.
Les exportations ont cru mais les importations aussi
Malheureusement, les importations au titre des biens et services ont parallèlement enregistré un accroissement de 10,3% avec une valeur de 20.457 MDH. Soit une progression nettement plus importante que celle des exportations (+15.124MDH). Ce qui implique un creusement du déficit commercial de 11,5% soit 51.775 MDH contre 46.442 MDH à fin mai 2017. Le taux de couverture se situe à 76,3% au lieu de 76,6% un an auparavant (Tableau n°1). Et pour cause, la hausse des importations de biens et services imputable à l’accroissement des importations de biens (FAB) (+16.354MDH). Notamment de biens d’équipement et de produits énergétiques, et dans une moindre mesure par celle des dépenses de services (+4.103MDH).
Ce qui n’est sans conséquence sur les réserves internationales nettes. Ces dernières se situent à 228,9 Mds DH contre 240,9 Mds DH à fin 2017. Quant aux avoirs officiels de réserves, ils s’établissent à 232 Mds DH contre 244,3 Mds DH à fin 2017. Pour leur part, les engagements extérieurs à court terme en monnaie étrangère se situent à 3,1Mds DH, contre 3,4Mds DH à fin décembre 2017.