Vous ne le savez surement pas, mais depuis le 1er août, la planète vit à crédit. Autrement dit, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources (carbone, nourriture, eau, fibre, bois, terres cultivées…) que la terre peut regénérer en une année.
Ce qui est plus inquiétant encore est que la date du « jour de dépassement » avance un peu plus chaque année. (Voir vidéo de Nicolas Hulot )
Mais cela ne semble pas inquiéter outre mesure bon nombre de gouvernements à travers le monde qui ont bien d’autres priorités que celle de l’avenir de notre planète.
Et pourtant, on ne cessera jamais de dire que la rationalisation de l’utilisation des ressources naturelles n’est plus un choix, mais un impératif pour préserver ce qui reste à préserver et garantir un développement durable.
Le Maroc figure parmi ces rares pays qui ont maintenu leur engagement en faveur d’un développement durable. C’est d’ailleurs l’une des orientations de la lettre de cadrage du PLF 2019 que le Chef du gouvernement vient d’adresser aux différents départements.
Dans un souci d’optimiser les dépenses mais aussi de donner l’exemple en matière d’intégration du développement durable dans les politiques publiques, El Othmani a appelé les établissements à promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables et des technologies d’efficacité énergétique. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de rationaliser l’utilisation de l’eau en préconisant l’utilisation du goutte-à-goutte pour l’arrosage des espaces verts. L’objectif fixé dans le cadre de la Stratégie nationale du développement durable (SNDD) est de réduire la consommation de mètres cubes de moins de 10% en 2019 et de 20% en 2020 afin de parvenir à une réduction de 30% en 2021.
Il faut dire que face au stress hydrique qui menace de plus en plus le Maroc, l’arrosage des espaces verts en période de hautes températures devrait être interdit comme c’est le cas en France. En effet, en été, plusieurs départements limitent voir interdisent l’arrosage des pelouses, des jardins potagers ainsi que le remplissage des piscines et étangs.
Malheureusement, nous ne sommes pas encore là. Cela dit, le Chef du gouvernement a également attiré l’attention des départements dans ladite lettre sur la nécessité d’utiliser les moyens de transport durable. Là encore, un grand travail reste à faire.
Dans ce sillage, la Secrétaire d’état chargée du Développement Durable, Nezha El Ouafi, avait proposé lors du Conseil de gouvernement tenu le 26 juillet d’augmenter de 30% la part des voitures écologiques (hybrides ou électriques) du parc de l’état et (qui représente 30% du parc à l’horizon 2021). Ce qui permettrait de réduire d’environ 10% d’ici à 2020 et de moins de 15% en 2021 la consommation de carburant et par conséquent l’émission des gaz à effet de serre.