Pas de répit pour le chef de gouvernement Saad Eddine El Othmani ! Les syndicats les plus représentatifs font bloc commun et rejettent les propositions d’augmentation des salaires étalée sur trois ans jusqu’en 2021… Date qui coïncide avec celle des prochaines législatives. Autant dire qu’El Othmani ne parvient toujours pas à acheter la paix sociale pour aller jusqu’au bout de son mandat sans avoir les centrales syndicales sur le dos. Il ne lâche pas prise pour autant et a appelé à un nouveau round de dialogue cette semaine. Mais il fait face à une tâche quasi-impossible avec des centrales ayant chacune un cahier revendicatif et toutes attachées à ce que l’Exécutif commence déjà par respecter ses engagements précédents notamment ceux pris en avril 2011.
C’est dire que la confiance n’est pas au rendez-vous, depuis déjà les échauffourées avec l’ancien chef de gouvernement Abdelilah Benkirane. Et là encore, les syndicats sont largement conscients de la fragilité de la coalition gouvernementale qu’ils ne sont pas prêts de lâcher le morceau notamment sur certaines lois également, comme le droit à la grève dont les syndicats rejettent le texte depuis le temps dans les circuits de validation.
En parlant de dialogue social et de grève, le mois d’octobre ou du moins ce qu’il en reste ne sera pas de tout repos pour le chef de gouvernement, avec des appels à la grève des deux secteurs les plus importants que sont l’enseignement et la santé. Autant dire qu’El Othmani ne saura plus où donner de la tête tellement il fait face à des foyers sociaux qu’il n’arrive pas à ce jour à vaincre.