Toutes branches d’activité confondues, les carnets de commande se seraient situés à un niveau inférieur à la normale.
La conjoncture s’annonce difficile pour ce début d’année 2020. Les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque Centrale font ressortir un repli de la production et une stagnation des ventes d’un mois à l’autre. Cela s’est traduit par une détérioration du Taux d’Utilisation des Capacités (TUC) à 71% (vs 73%). Par secteur, l’enquête révèle que la production aurait diminué dans l’agroalimentaire et dans la « mécanique et métallurgie ». Elle aurait progressé dans le « textile et cuir » et dans la « chimie et parachimie ».
Les ventes se seraient accrues dans le « textile et cuir ». S’agissant des commandes, elles auraient connu une stagnation, recouvrant une hausse dans la mécanique et métallurgie » et une baisse dans l’ « agroalimentaire », le « textile et cuir » et dans la « chimie et parachimie ». D’une manière globale, les carnets de commandes se seraient situés à un niveau inférieur à la normale dans l’ensemble des branches d’activité. A titre d’exemple dans la branche des industries agro-alimentaires, les commandes auraient baissé avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale. Même situation pour les industries textile et cuir dot le carnet de commandes se serait, pour sa part, situé à un niveau inférieur à la normale dans toutes les sous-branches, hormis l’industrie du cuir et de la chaussure où il se serait situé à un niveau supérieur à la normale.
Les opérateurs croisent les doigts
Pour les trois prochains mois, les entreprises s’attendent à une hausse de la production et des ventes dans toutes les branches d’activité, à l’exception du « textile et cuir » où elles anticipent plutôt une baisse de la production et une stagnation des ventes. A noter également que plus d’une entreprise sur quatre déclare ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de l’activité.
Il faut dire qu’au-delà des aléas liés à la conjoncture interne, celle étrangère n’arrange pas les choses. Outre la volatilité des matières premières, les élections américaines…, le coronavirus risquerait d’aggraver davantage la situation si la pandémie arrive à se propager rapidement. Un taux de croissance en Chine inférieur à 5% ne serait pas sans impact sur l’économie mondiale avec toutes les réalités qui pourraient rattraper les opérateurs économiques.
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