En prélude au lancement de la Commission Climat des Etats Insulaires, une rencontre de haut niveau a eu lieu ce dimanche 09 février à Addis-Abeba. Inutile de rappeler que se pencher aujourd’hui sur la problématique des Etats insulaires est un impératif.
Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Mohcine Jazouli qui s’exprimait lors de cette rencontre a réitéré le plein engagement du Royaume à poursuivre la dynamique qui a été déclenchée lors du Premier Sommet Africain de l’Action en faveur d’une co-émergence continentale autour de projets transnationaux ambitieux et concrets..
Le lancement officiel de la Commission Climat des Etats Insulaires, qui entame une étape importante dans le processus de son opérationnalisation, s’inscrit dans la continuité d’un processus initié lors du Sommet Africain de l’Action, convoqué à l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en marge de la COP 22, tenue à Marrakech en 2016, a noté M. Jazouli.
Ce Sommet, a poursuivi le ministre délégué, a traduit la volonté des dirigeants africains de s’approprier la cause climatique en Afrique, et de chercher des solutions adaptées qui prennent en considération les particularités géographiques et socio-économiques du continent et sa vulnérabilité aux effets dévastateurs du changement climatique, l’objectif étant de protéger l’Afrique et sa population mais également de contribuer à l’effort mondial pour la protection de la planète.
Faible émetteur de gaz à effet de serre, avec moins de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’Afrique subit injustement les effets drastiques du changement climatique, a déploré le ministre, notant que «notre action est devenue impérative devant l’urgence de rehausser le niveau d’engagement à l’égard du continent, au moment même où des investissements à grande échelle sont toujours attendus pour atténuer les risques qu’engendrent les changements climatiques».
A l’instar du Continent africain, les Etats Insulaires sont pénalisés indument et disproportionnellement par les conséquences du réchauffement climatique auxquels ils ne contribuent quasiment pas. «Ces pays frères sont confrontés à des défis particuliers dus aux phénomènes météorologiques extrêmes affectant la sécurité et les moyens de subsistance des populations de ces territoires», déplore-t-il.
L’intérêt qu’il conviendrait d’accorder à la Commission Climat des Etats Insulaires est guidée par la nécessité de donner toute la priorité qu’il faut aux projets de développement qui sont souvent mis en attente pour céder la place à des dépenses publiques dédiées aux préparatifs et au secours en cas de catastrophes.