Ecrit par Lamiae Boumahrou |
Les mesures de restriction imposées par le gouvernement pour limiter la propagation du virus plongent le secteur de l’évènementiel, à nouveau, dans le chaos. Un arrêt d’activité brutal qui risque d’engendrer au secteur des pertes colossales. Malheureusement, l’Etat n’a annoncé aucune mesure de soutien en parallèle.
La délivrance n’a été que de courte durée pour une frange du tissu économique. Une frange qui s’est retrouvée durant plus d’une année en arrêt d’activité forcé en raison de la pandémie. Il s’agit entre autres des activités liées au secteur de l’événementiel. Un secteur qui espérait reprendre une activité normale depuis l’annonce de l’allégement des mesures restrictives qui a coïncidé avec la fin des mesures d’accompagnement (indemnité forfaitaire et report des échéances crédits et leasing) le 30 juin 2021.
Mais c’était sans compter la dégradation de la situation épidémiologique qui a poussé le gouvernement à prendre des mesures très contestées notamment l’interdiction des fêtes de mariage, des funérailles et tous autres évènements.
Les dernières mesures restrictives dictées par le gouvernement pour limiter la propagation du virus sont tombées comme un couperet sur un secteur qui a commencé, à peine, à sortir la tête de l’eau. Un secteur qui s’attendait à une reprise prometteuse puisqu’elle intervient en pleine saison estivale.
Malheureusement, ces mesures vont générer des pertes colossales aussi bien pour les professionnels du secteur qui s’étaient préparés pour la reprise en investissant dans le matériel et les fournitures que pour les citoyens qui, dans le cadre des préparatifs, ont dû verser des acomptes (sous forme de cautions) qui dont la grande majorité des cas ne seraient pas restitués. Les voix se sont levées pour dénoncer les conséquences financières mais également juridiques de ces mesures sur les professionnels du secteur.
Ces mesures annoncées à quelques jours de la décision ont créé, à nouveau, une tension entre les professionnels du secteur et leurs clients mais aussi entre les professionnels et leur fournisseur. Une situation de chaos total qui risque de faire des dégâts beaucoup plus importants qu’auparavant.
La question qu’on est contraint de reposer au gouvernement : y aura-t-il reconduction des mesures d’accompagnement qui ont pris fin le 30 juin 2021 ?
Une question légitime face à un gouvernement qui n’adopte, quasiment jamais, de mesures d’accompagnement en parallèle des mesures de restriction laissant ainsi des milliers de personnes opérant dans le secteur dans un flou total.
Il faudra attendre de voir si le Comité de veille économique (CVE), disparu des radars depuis un moment, se réunira-t-il pour étudier la possibilité de reconduire certaines mesures au profit de cette catégorie contrainte de baisser à nouveau les rideaux.
Il est aussi question de savoir si le Fonds de gestion Covid-19 est-il toujours en mesure de supporter une 4ème vague de mesures de soutien.
A ce propos, nous n’avons cessé de relancer le gouvernement et le ministère des Finances pour savoir comment l’Etat compte-t-il réalimenter ledit Fonds mais en vain.
Rappelons qu’à fin février 2021, les caisses du Fonds ne disposaient que de 3,5 Mds de DH alors qu’il manquait le paiement des mesures d’accompagnement dans le cadre des 8 contrats-programmes de janvier à juin 2021 en plus du financement de la campagne de vaccination qui prévoit l’acquisition de 65 millions de doses de vaccin.
En attendant de savoir ce que l’Etat compte faire après avoir arrêté brusquement une activité qui venait juste de reprendre, les professionnels, les employés et les personnes ayant versé des sommes importantes sous forme d’avance n’ont qu’à prendre leur mal en patience et espérer que ces restrictions soient de courte durée. Affaire certainement à suivre !