A fin juillet 2018, les exportations de biens ont enregistré une hausse de 11,2% pour atteindre près de 160 milliards de dirhams. L’automobile y a contribué à hauteur de 38,5 milliards de DH, talonné par les phosphates.
Sur les 160 milliards de DH d’exportations marocaines à fin juillet 2018, l’industrie automobile assure près de 25 %. En effet, les exportations automobiles ont progressé de 17 % pour atteindre un chiffre d’affaire à l’export de 38,5 milliards de DH. Le secteur demeure donc le premier secteur exportateur du Maroc. Une performance tirée par les deux principaux segments que la construction et le câblage, en progression respective de 14,2 % et 16,9%. Le Maroc qui a conforté sa position de premier constructeur automobile en Afrique du Nord et deuxième du continent.
Le secteur est talonné par les exportations de phosphates et dérivés qui se sont raffermies de 15,1% à 29,2 milliards de dirhams, pour représenter l’équivalent de 18,3% des exportations contre 17,7% un an auparavant.
Aussi, le taux de couverture s’est amélioré de 0,7 point pour se situer à 57,5%, comme le précise la note de conjoncture de la DEPF.
2019 sous de bons auspices
Le département automobile de l’agence de notation Fitch Rating prévoit une croissance annuelle moyenne de 17,5% entre 2018 et 2019. Une croissance soutenue par un niveau d’investissements en forte croissance. Rien que pour les derniers mois, le ministère de l’Industrie a conclu plusieurs conventions d’investissement, dont la plus récente est celle avec le Groupe chinois Citic Dicastal pour tant sur un investissement de 350 millions d’euros. Quelques semaines auparavant l’Italien Magneti Marelli lançait les travaux de sa nouvelle usine d’amortisseurs à Tanger pour une enveloppe de 405 millions de DH et signait avec l’Etat marocain une convention d’investissement pour une deuxième usine de fabrication de systèmes d’éclairage, de systèmes électroniques et de pédales portant sur 312 millions de DH.
Sans oublier le démarrage de l’activité PSA au Maroc et l’arrivée du Chinois BYD dont la convention d’investissement a été signé en décembre dernier, ce qui laisse entrevoir de bonnes performances en devenir.
D’autant que le secteur profite d’une place de choix dans le cadre du Plan accélération industrielle 2014-2020 qui renforce l’offre de valeur développée et promeut le Maroc comme destination de l’industrie automobile mondiale. Aussi, les logiques d’écosystèmes favorisent-ils une intégration plus marquée du secteur, ainsi qu’une meilleure organisation de ses acteurs qui gagnent en compétitivité, en qualité et en réactivité. Il est à noter qu’à ce jour, huit écosystèmes ont été mis en place dans l’automobile. Il s’agit du câblage automobile, l’intérieur véhicule et sièges, le métal/emboutissage, les batteries automobiles, les poids lourds et carrosserie industrielle, les moteurs et transmission, l’écosystème Renault et enfin l’écosystème PSA.