Les faux billets détectés par Bank Al-Maghrib ont baissé de 34% en 2020 pour atteindre 6.335 billets, contre une hausse de 6% une année auparavant.
La valeur de ces faux billets s’est établie à 1 million de dirhams contre 1,5 million de dirhams en 2019. Rapporté au million de billets en circulation, seulement 2,9 billets sont contrefaits, en baisse par rapport à l’année passée (5,2 billets contrefaits par million de billets en circulation).
Ce taux a observé une baisse particulière cette année qui pourrait être expliquée par la période de confinement et fait suite à des baisses continues depuis plusieurs années et montre que le risque de contrefaçon au Maroc est globalement maîtrisé et se situe à un niveau faible comparativement à l’échelle internationale.
Cette baisse a concerné toutes les coupures, avec notamment des reculs de 34% pour le billet de 200 DH et de 38% pour la coupure de 100 DH.
Sur les faux billets décelés, la coupure de 200 DH prédomine, avec une part de 69%, alors que celle de 100 DH n’y contribue qu’à hauteur de 11%, soit quasiment les mêmes proportions enregistrées un an auparavant.
Quant aux petites dénominations, celle de 50 DH a vu sa part augmenter de 4 points de pourcentage à 15% tandis que celle de 20 DH est passée de 7% à 5%.
En 2020, les tentatives de contrefaçon ont porté notamment sur les séries de type 2012 qui se sont accaparées deux tiers des faux billets décelés contre moins de la moitié un an auparavant. A l’inverse, celles de 2002 et de 1987, y ont représenté respectivement 18% et 7% contre des parts respectives de 32% et 23% en 2019. 71% des faux billets décelés sont réalisés au moyen de photocopieurs ou imprimantes couleur.
De son côté, le nombre détecté de faux billets de banques étrangers (BBE) a augmenté en 2020 à 1 353 billets contrefaits, contre 519 billets en 2019 et 618 en 2018. La tendance à la hausse a concerné le dollar USD qui accapare une part de 88%, contre 14% en 2019. La contrefaçon de l’euro a quant à elle baissé de 61% avec une part de 10%.
Bank Al-Maghrib améliore en continu son dispositif de détection de la fausse monnaie en diversifiant le périmètre de contrôle des banques et des CPT.
A ce titre, la Banque a publié une liste d’équipements fiduciaires jugés aptes à traiter les billets suivant les normes de qualité requises. Elle exige, à cet effet, des opérateurs un contrôle annuel de ces équipements qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de leur capacité à détecter les faux billets.