Ecrit par I. Bouhrara |
La Fête du Trône qui marque cette année 22 ans de règne du Roi Mohammed VI, intervient après plus d’un an et demi de lutte acharnée contre les vents Covid-19. Une bataille que le Souverain a su mener d’une main de maître.
La cérémonie de lancement et de signature de conventions relatives au projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid19 et autres vaccins, présidée ce 5 juillet 2021 par le Roi Mohammed VI, marque le couronnement des efforts menés par le Maroc depuis un 2 mars 2020 face à la pandémie.
Un projet structurant qui montre comment la pandémie peut véritablement être une opportunité pour renforcer la souveraineté vaccinale du pays mais aussi la réactivité du tissu industriel qui a été au premier rang dans la lutte contre la pandémie.
A l’instar du reste du monde, cette pandémie est un véritable challenge pour le Maroc aussi bien sur le plan sanitaire, économique que social.
Pourtant, le Maroc va créer la surprise de garder la pandémie sous contrôle alors que des pays développés sont submergés par les cas de contamination tandis que d’autres ont vu leur système de santé tout simplement effondré.
Cette gestion de la pandémie au Maroc tient à la supervision directe du Roi Mohammed VI qui, dès la déclaration du premier cas au Maroc, a anticipé ce qui allait suivre : une crise sanitaire et économique mondiale sans précédent !
Le 15 mars le Souverain ordonne la création du Fonds Spécial dédié à la gestion de la pandémie et doté d’une enveloppe de 10 Mds de DH.
L’un des faits majeurs découlant de cette décision est, non pas seulement, de juguler la fragilité des filets sociaux au Maroc et parer aux besoins du système sanitaire face au Covid-19, mais également l’élan spéctaculaire de solidarité créé entre tous les pans de la société, le Fonds dépassant les 33 Mds de DH grâce à la générosité des Marocains.
En effet, les Marocains devaient se souder les coudes face au tsunami Covid-19 qui s’abattait sur le monde et qui va donner lieu le 20 mars à un état d’urgence sanitaire et un confinement stricte qui pendant 3 mois lutte contre la pandémie donne un coup de grâce à l’économie qui enregistre une récession historique.
Le fonds sera d’ailleurs d’un grand secours pour financer les mesures de soutien à l’économie et aux ménages, comme au système de santé.
D’ailleurs le Roi, Chef suprême et Chef d’Etat-Major Général des Forces Armées Royales (FAR), donne ses ordres pour que la médecine militaire se joigne à son homologue civile dans la lutte sans relâche contre la pandémie qui plonge le monde dans l’incertitude.
Le secteur industriel, notamment le textile, se joint à la riposte sous orientations royales pour répondre aux besoins en masques à un prix imbattable de 80 centimes. Cette reconversion rapide du tissu de production dévoile aussi les capacités d’autres industries, notamment l’aéronautique, de produire des lits de réanimation, des thermomètres infrarouges…
De mars à juin, la vie des citoyens est rythmée par les communiqués de la Santé et de l’Intérieur qui augure que le Pays est en véritable état de guerre sanitaire.
La riposte du Maroc est par ailleurs saluée à travers le monde, à l’heure où des pays développés peinent à joindre les deux bouts, où les décès se comptent par plusieurs dizaines de milliers, des systèmes de soins saturés… certains pays ont même pu compter sur le Maroc pour leur approvisionnement en masques !
D’ailleurs, et contrairement à d’autres pays, dans sa gestion de la crise, le Maroc a fait montre de solidarité envers plusieurs pays.
Faut-il rappeler que dès le mois d’avril 2020, le Roi Mohammed VI propose le lancement d’une initiative de Chefs d’Etat africains visant à établir un cadre opérationnel afin d’accompagner les pays africains dans leurs différentes phases de gestion de la pandémie. Une initiative visionnaire, puisque plusieurs mois plus tard, tous les organismes et instances internationaux, se rendent à l’évidence du prix fort de l’iniquité vaccinale en Afrique.
C’est peu de dire que dans la gestion de la crise sanitaire, le Roi Mohammed VI a toujours eu une longueur d’avance, notamment lorsqu’il préside dès novembre 2020 une séance de travail consacrée à la stratégie de vaccination contre la Covid-19 et ordonne le lancement d’une opération massive de vaccination contre le Covid-19.
La dimension sociale est également présente lorsque le Roi ordonne la gratuité du vaccin pour tous les Marocains et résidents au Maroc.
Même les plus optimistes d’entre nous se posaient des questions : comment le Maroc va financer le vaccin et surtout où le trouver sur une scène, pardon, arène, mondiale livrée à une bataille acharnée pour qui accède en premier à la vaccination. Et à l’heure même que les vaccins étaient en phase de développement, vacciner 25 millions de Marocains semblait un objectif inaccessible.
Et pourtant, le Maroc va véritablement créer la surprise non pas uniquement en étant parmi les premiers pays à entamer la vaccination (il y a eu certes un léger décalage par rapport à l’échéancier annoncé par le ministre de la Santé), mais dès que le vaccin était livré, la campagne vaccinale a été enclenchée rapidement et méthodiquement bénéficiant d’une bonne préparation en amont.
Mieux, le Roi est le premier à être vacciné le 22 janvier pour inciter les Marocains à atteindre cette immunité collective dans l’espoir de reprendre un cours de vie normal.
La célérité de la campagne est saluée partout au Monde (jalousée même) et en Afrique, le Maroc est de loin le premier en termes du nombre de la population vaccinée.
Mais ça ne s’arrête pas là, puisque le pays tend vers la souveraineté vaccinale, transformant le défi de la pandémie en opportunité pour l’industrie pharmaceutique locale.
Bien évidemment, la vigilance reste de mise avec une troisième vague de la pandémie plus virulente et une incertitude sur la fin de cette crise sanitaire mondiale. Mais la crise a montré qu’il n’existe de limites que celles qu’on se pose.