Le projet de la construction d’une gare routière pour les transporteurs n’arrive pas à voir le jour à cause d’une réserve de l’Agence urbaine de Casablanca. Le ministre de l’Equipement et du Transport compte prendre à bras le corps ce dossier.
Cela fait plusieurs années que les poids lourds à Casablanca attendent une solution au problème du stationnement de leurs engins. Une solution qui devrait mettre fin à l’anarchie qui règne au niveau du port, des quartiers avoisinants mais aussi dans les différentes artères de Casablanca. Car en l’absence d’un endroit pour l’entreposage et le stationnement des camions, les transporteurs s’arrangent tant bien que mal de les mettre n’importe où. Un tour du côté des portes 3 et 4 du Port de Casablanca suffit pour mesurer l’ampleur du phénomène.
Et pourtant, le projet de la construction d’une gare routière pour les transporteurs date de l’ère de Karim Ghellab. Il devait être financé par l’Agence nationale des Ports (ANP) dans le cadre de la restructuration du port de Casablanca.
Ce dossier qui a trop traîné, selon les professionnels du secteur, a été remis sur la table lors de la journée d’étude que le ministre de l’Equipement et du Transport Abdelkader Amara a tenue avec les professionnels du transport routier des marchandises.
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Ce dernier a précisé que le blocage de ce dossier est plus administratif qu’autre chose. Concrètement, le terrain de 14 hectares dans les environs de la province de Tit Mellil est disponible et ce depuis 7 ans déjà. Sauf que l’agence urbaine a émis des réserves ce qui empêche la Wilaya de Casablanca de délivrer les autorisations. Amara s’est engagé à débloquer la situation dans les plus brefs délais avec le ministre de l’Intérieur.
Toutefois, l’octroi des autorisations ne règlera pas définitivement le problème. Le ministre devra également trancher sur un problème qui diverge les professionnels du secteur sur la question de la gestion de ladite gare.
D’après Mustapha Karkouri, le Secrétaire général du syndicat national du transport routier des marchandises sous la bannière de l’Union nationale du Travail au Maroc le ministre Karim Ghallab avait promis aux associations se trouvant au sein du Port de leur déléguer la gestion de cette gare tout en leur procurant des locaux pour siéger leurs associations. Une mesure qui n’aurait aucun fondement juridique et donc hors la loi. C’est pourquoi l’UNMT a attiré l’attention de l’actuel ministre sur la gravité d’une telle décision et menace même de recourir à la justice si cette décision arrivait à se concrétiser.
Et pour cause, d’après Mustapha Karkouri, la gare doit être gérée soit par la Société nationale du Transport et logistique (SNTL) qui dépend du ministère soit par une société de gestion via lancement d’un appel d’offres.
Cela dit, dans quelques jours nous y verrons plus clair sur ce dossier qui est longtemps resté dans les tiroirs.