La guerre en Ukraine a eu de graves conséquences économiques pour l’Europe, car elle a éclaté alors que la reprise postpandémie n’était encore que partielle. Les fortes hausses des cours des produits de base aggravées par les perturbations de l’offre vont encore alimenter l’inflation et réduire les revenus des ménages et les bénéfices des entreprises.
Les prévisions de croissance du PIB en 2022 ont donc été revues à la baisse par le FMI de pas moins de 1 point de pourcentage par rapport aux prévisions de la mise à jour de janvier 2022 des Perspectives de l’économie mondiale dans la plupart des pays, une contraction beaucoup plus forte de la production étant prévue en Russie et surtout en Ukraine.
Dans de nombreux pays, l’inflation devrait atteindre son niveau le plus élevé depuis plusieurs décennies. De plus, de nouveaux risques se profilent, qui vont d’une escalade des combats à des perturbations de flux énergétiques essentiels.
Pour les décideurs européens, les principaux défis sont clairs : prendre en charge les réfugiés ; aider les ménages et les entreprises vulnérables à faire face à la hausse des dépenses énergétiques ; renforcer la sécurité énergétique ; enfin, de concert avec les partenaires sociaux, veiller à ce que les attentes en matière de salaires et de prix restent bien ancrées.
La guerre et ses prolongements vont également accentuer les difficultés structurelles auxquelles sera confrontée l’Europe après la pandémie. En Ukraine, il faudra reconstruire les infrastructures sociales et économiques détruites par la guerre, ce qui passera par l’apport de financements élevés de la part des donateurs.