C’est ce jeudi 4 juillet, que le délégué interministériel aux droits de l’homme, Ahmed Chaouki Benayoub, a dévoilé un rapport de 65 pages qui revient sur les événements du Rif, déclenchés par le décès de Mohcine Fikri, vendeur de poisson survenu dans la soirée du 28 octobre 2016. Invité du Forum de la Map, le délégué interministériel est revenu sur les principaux faits marquants de ce rapport.
Le rapport retrace par dates les développements qu’a connus la région suite à ce décès tragique qui a donné le top départ à un mouvement de protestation qui manifestera plusieurs manifestations : le rapport fait état de 500 manifestations organisées jusqu’au 20 juillet 2017. Ce premier chapitre qui regroupe tous les éléments sur cette période, insiste sur le fait que malgré le nombre important de manifestations, les autorités n’ont intervenu que dans trois. Résultats des courses : 416 blessés du côté des forces de l’ordre contre 45 blessés du côté des manifestants, selon les données du ministère de la Santé.
Le rapport s’arrête d’ailleurs à deux événements qui ont troublé l’ordre public, notamment la manifestation du 26 mars 2017 qui a été marquée par la provocation d’un incendie dans un bâtiment où résidaient des agents des forces de l’ordre. Ou encore les événements ayant entravé un prêche de vendredi le 26 mai, ce qui tombe sous le coup de l’article 221 du Code pénal.
Le rapport revient également sur la manière avec laquelle l’Exécutif a réagi pour essayer de contenir ce mouvement qui avait des revendications essentiellement à caractère social et économique. Il rappelle par ailleurs le mécontentement royal exprimé lors du Conseil des ministres en date du 25 juin 2017, du retard enregistré dans la mise en exécution du projet Manarat al Moutawassit, signé devant le Souverain en octobre 2015.
Le rapport livre des détails très importants sur le déroulé du procès des détenus dans le cadre des événements du Rif à Casablanca et livre son appréciation.
Le Troisième chapitre revêt également une grande importance puisqu’il met sous la loupe la réaction de différentes autorités et instances constitutionnelles que ce soit le Parlement, la Cour des Comptes ou encore le Conseil national des droits de l’Homme. Les initiatives de la société civile ont également été analysées ainsi que les données qu’elle a pu collecter…
Autant d’éléments mis en commun pour dresser des conclusions mais surtout formuler des recommandations aussi bien sur les événements récents que les événements historiques ayant secoué cette région entre 1958 et 1959.
L’intégralité du rapport ICI