Les autorités canadiennes ont annoncé, mercredi 5 décembre, avoir arrêté Meng Wenzhou, directrice financière du géant des télécoms chinois Huawei, également fille du fondateur du groupe, Ren Zhengfei. L’arrestation qui a eu lieu le 1er décembre à Vancouver (Canada) à la demande des autorités américaines, qui réclament son extradition, a créé un tollé du côté chinois. Selon le Globe and Mail, quotidien canadien, qui ne cite pas ses sources, Washington accuse Mme Meng d’avoir « essayé de contourner l’embargo américain contre l’Iran ».
Les autorités chinoises sont montées au créneau en déclarant que « La partie chinoise s’oppose fermement et proteste vigoureusement contre de telles actions qui portent une grave atteinte aux droits humains de la victime », a déclaré l’ambassade de Chine au Canada. Demandant la libération immédiate de Meng Wenzhou, l’ambassadeur, Lu Shaye, a annulé la visite qu’il devait effectuer jeudi, en compagnie de quatre parlementaires chinois, au Parlement à Ottawa.
L’opérateur chinois a également réagit en précisant que Meng fait face à des « accusations non précisées » par la justice de New York et qu’elle était en correspondance entre deux avions à Vancouver. « L’entreprise a reçu très peu d’informations concernant les accusations et n’est au courant d’aucun délit commis par Mme Meng », précise le communiqué.