Après avoir tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises, la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations-service hausse le ton et menace d’une grève générale. Une menace qui vient suite au silence radio du gouvernement et principalement du ministère de tutelle aux revendication des propriétaires des stations service.
Dans un communiqué diffusé ce lundi 11 avril, la Fédération rappelle que les appels de détresse des propriétaires quant à la hausse sans précédent du prix du carburant, et leur incapacité à suivre le rythme de ces hausses et de ses répercussions, qui a porté atteinte à sa compétitivité et à sa capacité à perdurer sont restés sans réponse.
« Malgré notre interpellation au gouvernement d’intervenir pour sauver ce secteur, notre cri est resté sans réponse, et au mépris total de nos revendications et de nos droits, le ministère de tutelle n’a pas souhaité ouvrir le débat, malgré notre correspondance à la ministre l’appelant à tenir une réunion pour discuter des questions en suspens », lit-on dans le communiqué.
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Les propriétaires des stations-service disent être dépassés par cette situation dangereuse puisqu’ils n’arrivent ni à couvrir leurs frais ni à disposer d’un stock raisonnable.
Face à cette conjoncture, le bureau exécutif de la Fédération s’est réuni le 04/07/2022 et a décidé ce qui suit :
La Fédération enregistre avec inquiétude et étonnement la posture du ministère de la tutelle qui refuse d’ouvrir la porte du dialogue.
La Fédération appelle le gouvernement à s’asseoir à la table des négociations afin de trouver une solution aux problèmes en suspens, en particulier ce qui a été soulevé dans un précédent communiqué, y compris la production des textes réglementaires liés à la mise en œuvre de la loi sur les hydrocarbures. La Fédération compte à ce sujet saisir le Conseil de la concurrence afin d’intervenir pour protéger les professionnels et le pouvoir d’achat des citoyens.
La Fédération appelle le ministère de l’Economie et des Finances à exonérer les professionnels de l’impôt minimum, qui est calculé en fonction du nombre de transactions ;
Enfin, la Fédération a appelé toutes les associations régionales au niveau des régions du Royaume à se préparer à une éventuelle grève nationale générale au cas où le gouvernement et la tutelle continuent de fermer la porte au dialogue devant les professionnels. Une grève afin de protéger et défendre les droits des stations-service qui sont menacées de paralysie et d’arrêt de travail.