IFC et Averda International, l’une des plus grandes sociétés privées de gestion intégrée des déchets au Moyen-Orient et en Afrique, ont signé un accord majeur qui permettra d’offrir des solutions innovantes en matière de gestion des déchets dans les marchés émergents de ces deux régions.
Le prêt de 30 millions de dollars alloué par IFC vise à renforcer la résilience de la société basée aux Émirats arabes unis à la suite de la pandémie de COVID-19 et à lui permettre de poursuivre ses plans de croissance à Oman, au Maroc et en Afrique du Sud. L’accord contribuera également à la lutte contre le changement climatique à travers la fourniture de services de gestion intégrée des déchets par le secteur privé.
Cet accord marque le premier investissement d’IFC dans le secteur privé de la gestion des déchets en Afrique et au Moyen-Orient.
Averda fournit des services de gestion des déchets à plus de 60 000 clients des secteurs public et privé, au bénéfice d’environ 12 millions d’habitants dans huit pays du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie du Sud. L’entreprise s’attache de plus en plus à des solutions durables de valorisation des déchets, en s’efforçant de préserver les ressources naturelles limitées de la planète et de promouvoir l’économie circulaire.
« Ce qui se joue aujourd’hui, c’est un combat pour modifier la façon dont nous utilisons nos ressources, et c’est une bataille que l’humanité ne peut pas se permettre de perdre », a affirmé le PDG d’Averda, Malek Sukkar. « Ce prêt d’IFC y contribuera en nous permettant d’accélérer considérablement nos projets durables à Oman, au Maroc et en Afrique du Sud. Il aidera Averda à réduire les déchets finissant dans les décharges tout en augmentant les volumes compostés, recyclés et transformés en énergie, ce qui nous permettra d’avancer vers une économie davantage circulaire. »
Selon un rapport de la Banque mondiale, la production de déchets devrait être multipliée par trois en Afrique subsaharienne et par deux en Afrique du Nord d’ici à 2050. Ce nouvel investissement s’inscrit dans la droite ligne du Plan d’action sur le changement climatique 2021-2025 du Groupe de la Banque mondiale, qui prévoit d’accroître considérablement les financements pour le climat en faveur des pays en développement. Il est également en adéquation avec l’engagement d’IFC à soutenir les investissements transfrontaliers.
« Alors que la quantité de déchets continue d’augmenter rapidement, il est crucial de développer le recyclage pour éviter des atteintes à l’environnement irréversibles et limiter ainsi les dommages causés à des écosystèmes déjà fragiles, aux étendues d’eau et à la qualité de l’air », a souligné Hela Cheikhrouhou, vice-présidente régionale d’IFC pour le Moyen-Orient, l’Asie centrale, la Turquie, l’Afghanistan et le Pakistan. « Ce partenariat illustre aussi parfaitement la manière dont IFC aide les entreprises innovantes émiriennes à élargir leur présence sur les marchés émergents. »
Les investissements transfrontaliers d’IFC avec des entreprises basées dans des pays du Conseil de coopération du Golfe s’élèvent à ce jour à 5,1 milliards de dollars pour le compte propre d’IFC et à 3,4 milliards de dollars mobilisés auprès d’autres investisseurs. Ces investissements financent 148 projets représentant un montant total de 22 milliards de dollars.