Ecrit par L.B. |
Une partie des projets immobiliers disponibles actuellement sur le marché ne respectent pas les normes et les standards. Une étude menée par Mubawab a révélé qu’environ 66% des personnes sondées sur Casablanca ont déjà fait l’expérience d’un vice de construction caché.
L’acquisition d’un bien immobilier figure parmi les investissements prioritaires des Marocains. Un investissement qui peut cacher de mauvaises surprises. C’est ce qui ressort de l’étude menée par le site Mubawab sur les vices cachés en immobilier. Défauts ou malfaçons non visibles ou difficiles à déceler au moment de l’achat ou à la réception, les vices cachés sont nombreux à la grande déception des acquéreurs.
A noter que le marché de l’immobilier a connu ces dernières années une forte dynamisation du segment de la promotion immobilière. Malheureusement, une partie des projets immobiliers disponibles actuellement sur le marché ne respectent pas les normes et les standards de qualité en matière de construction. Cette situation est constatée à travers le grand nombre de réclamations (à l’amiable ou judiciaire) des acquéreurs précise Mubawab.
Menée au mois de juin sur un échantillon représentatif de 100 personnes qui ont acheté un bien en moyen et haut standing entre 2020 et 2022 à Casablanca, l’étude a révélé que plus de 66% avouent avoir déjà fait l’expérience d’un vice de construction caché.
Une moyenne qui cache des disparités selon le type de bien. « Les logements de moyen standing, par exemple, sont plus sujets aux vices cachés avec 75% des acquéreurs de ces biens qui ont fait face à ces défauts. Cette moyenne descend à 50% pour les logements dits de haut standing », révèle l’étude.
Des vices que généralement les acquéreurs payent de leur propre fonds. En effet, selon l’étude 48% des acquéreurs payent de leur poche les travaux contre 27% qui se tournent vers le promoteur.
« Seuls 5% font le choix de faire jouer l’assurance. Il est intéressant de noter que les montants engagés par les personnes ayant choisi de payer par elles-mêmes ne dépassent pas 12.000 DH pour 21%, entre 19.000 DH et 80.000 DH pour 30% et plus de 100.000 DH pour 13% », précise Mubawab.
Cela dit, la vérification du bien avant la remise des clés est devenue un automatisme. « En effet, l’acquéreur est devenu de plus en plus averti avec 72% des gens sondés qui annoncent penser systématiquement au contrôle de leur logement neuf que ce soit en moyen ou en haut standing », révèle l’étude.
Cependant, malgré cette prise de conscience, l’étude révèle que la grande majorité (79%) préfère vérifier par elle-même ou par un membre de la famille l’état du bien. Les 21% restant font appel à une expertise (corps de métiers ou cabinet d’expert).
Au vu des montants importants engagés et de la lourdeur de certains travaux, les vices de construction cachés constituent une contrainte supplémentaire pour les nouveaux acquéreurs qui se disent prêts (81% des sondés) à payer la certification d’un expert assermenté afin de leur en garantir l’absence lors de la réception de leur bien.