Alors que les incidents de paiement ont été marqués par une décélération de 2,2% en 2019 comparativement à une évolution de 6,4 % en 2018, les régularisations ont reculé de 2,1%. Le nombre d’interdits d’émission de chèques a bondi de 3%.
Les flux traités par la Centrale des incidents de paiement (CIP) en 2019, ont été marqués par une décélération des incidents de paiements (IP) à 2,2% contre des IP à 6,4% en 2018 et un ralentissement du rythme de progression de leur montant de 12,3% à 3,8%.
L’examen du profil mensuel des déclarations des IP montre qu’elles se sont effectuées à un rythme plus élevé au second semestre, leur moyenne ayant avoisiné 40.200 incidents contre 38.200 sur les 6 premiers mois de l’année.
Il est également remarqué un recul de 2,1% des régularisations contre une légère progression de 1,3% l’année dernière. En 2019, la cadence des régularisations a marqué un léger recul, revenant de 9.700 sur la première moitié de l’année à 8.900 au cours de la seconde.
En termes de montants, leur niveau a connu une baisse de 4,2% après une quasi-stabilité un an auparavant.
Le rapport annuel sur les infrastructures des marchés financiers publié par Bank Al-Maghrib, relève que les demandes de renseignements émanant des banques, elles se sont quasiment stabilisées à leur niveau de 2018, se situant à 3,8 millions de requêtes.
Ce constat reste aussi valable pour les IP échus, avec des moyennes respectives de 18.800 et 20.100 incidents.
EVOLUTION ANNUELLE EN NOMBRE ET EN MONTANT DES OPÉRATIONS TRAITÉES PAR LA CIP
ÉVOLUTION ANNUELLE DES FLUX DE DONNÉES IMPACTANT LE STOCK DES INCIDENTS DE PAIEMENT
Concernant le traitement des requêtes clients, le dispositif d’écoute mis en place par Bank Al-Maghrib a permis de traiter 3.600 requêtes, dont 95,43% prises en charge par le réseau de la Banque.
Par ailleurs, ce dispositif a en effet permis d’une part de lever 116 interdictions à tort et de répondre à 3.500 demandes d’accès aux informations personnelles.
Aussi, la répartition des demandes de renseignement par agence de Bank Al-Maghrib, révèle-t-elle la prédominance des succursales de Casablanca et de Rabat, avec une part de 60% du total des demandes traitées.
ÉVOLUTION ANNUELLE DES REQUÊTES CLIENTS
Au terme de l’année 2019, les incidents de paiement, non encore régularisés, conformément aux termes de l’article 313 de la loi 15-95 formant code de commerce, ont cumulé 3,3 millions cas, soit une hausse de 4%.
La répartition par catégorie de clientèle indique que 76% des impayés, représentant 2,5 millions, sont émises par des personnes physiques.
ÉVOLUTION ANNUELLE DU STOCK DES INCIDENTS DE PAIEMENT NON RÉGULARISES (EN MILLIERS)
Pour sa part, le nombre d’interdits d’émission de chèques est passé à fin 2019 à 689.000 personnes, en augmentation de 3% par rapport à 2018. Ces interdictions restent dominées par celles concernant les personnes physiques, soit 87,2%.
ÉVOLUTION ANNUELLE DES PERSONNES INTERDITES D’ÉMETTRE DES CHÈQUES
La répartition par tranche de montant des incidents de paiement non régularisés à fin 2019, fait apparaître que 81% des incidents sont d’une valeur comprise entre 1.000 et 50.000 dirhams, dont 43% portent sur des montants entre 10.000vet 50.000 dirhams. Alors que les chèques supérieurs à 100.000 représentent 56% de la valeur totale des impayés alors leur part en nombre ne dépasse pas 6%.
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