Ecrit par Houssifi El Houssaine |
Le Maroc n’a pas eu le temps de savourer sa sortie de la liste grise des paradis fiscaux. Aussitôt la sentence prononcée, le Maroc risquerait de prendre place dans la liste noire du GAFI. Il paraît que les instances internationales ont plusieurs cordes à leurs arcs pour donner du fil à retordre au Maroc. Notre pays n’épargne aucun effort pour répondre positivement aux caprices desdites instances internationales pour éviter d’être qualifié de pays de sac et de corde.
Pour y parvenir, le Maroc sacrifie tout pour être applaudi. La politique de la carotte ou le bâton prônée par ces instances joue un rôle primordial dans les réponses marocaines.
Répondre au Diktat de ces instances internationales devient le rocher de Sisyphe pour le Maroc. Mais il parait qu’on peut fendre un rocher et on ne peut pas toujours attendrir le cœur de ces instances.
Tout notre espoir est que le Maroc ne lâche pas une proie pour de l’ombre.
Ainsi toutes les opérations sont normées. Importer, exporter, recevoir de l’investissement étranger, bénéficier des aides, contracter des emprunts, profiter des transferts de la technologie, avoir des conditions privilégiées en matière d’immigration, accueillir des touristes… exigent tout simplement la réunion de normes et de conditions imposées par ces instances.
Il est vrai que ces exigences permettent aux pays de se hisser aux standards internationaux et de prendre le train de la modernité. Seulement, est-ce qu’on ne peut pas entreprendre, de notre propre chef, ces actions ? Est-ce qu’on doit donner toujours des verges pour se faire fouetter.
Les pouvoirs publics ne peuvent continuer et à tout prix se plier devant ce chantage. En effet, plusieurs actions dont le coût dépasse le bénéfice sont subies par la population (notamment les entreprises). Cette dernière ne peut continuer à encaisser. En effet, les gouttes qui tombent sans cesse usent le rocher. La population, elle, a envie de crier haut et fort « lâchez-nous un peu la grappe ».