Les frais bancaires d’investissement ont enregistré 522 millions de dollars US au premier semestre 2020, l’un des plus bas niveaux durant les trois dernières années. Ces six mois ont été marqués par des baisses importantes d’autres indicateurs.
Refinitiv a publié ce 16 juillet son rapport sur les investissements bancaires dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) pour le premier semestre 2020.
Selon le provider mondial d’informations financières, les frais ou commissions bancaires d’investissement ont totalisé 522,1 millions de dollars au cours du premier semestre 2020, en baisse de 25% par rapport à l’année dernière, et l’un des volumes des plus bas en cours des trois dernières années dans un contexte de décélération des souscriptions d’actions, des services de conseil en fusion-acquisitions et des prêts consortiaux.
En effet les commissions des souscriptions d’actions ont chuté de 62% à 17,1 millions de dollars, soit le plus bas niveau pour un semestre depuis 2009.
Aussi, les honoraires de conseil pour les opérations de fusion-acquisition ont généré 206,4 millions de dollars américains, en baisse de 7% d’une année à l’autre, tandis que les frais de crédit syndiqué ou prêt consortial ont chuté de 50% pour atteindre 137,7 millions de dollars américains, leur plus bas niveau au cours des 5 dernières années.
La banque HSBC a accaparé à elle seule, 11,2 % de ces frais bancaires d’investissement soit 58,5 millions de dollars à fin juin 2020.
Sur le marché de la dette, les frais de souscription des titres d’emprunt ont augmenté de 6% d’une année à l’autre pour atteindre 161 millions de dollars américains, le niveau le plus élevé du premier semestre depuis l’année 2000.
En ce qui concerne les fusions et acquisitions avec des participations émanant de la région MENA, la valeur des transactions a atteint 50,7 milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2020, soit une baisse de 55% comparativement à la même période de 2019 (le record de 2019 est à mettre sur le compte de l’acquisition de 70% du saoudien Sabic par Aramco pour 69,1 milliards de dollars).
Le secteur financier s’accapare 41% de la valeur des fusion-acquisitions de la région. Par pays visés par ce type de transaction, l’Arabie saoudite arrive en tête, suivie des Émirats arabes unis (25%) et de l’Égypte (11%).
Par conseillers de ces opérations, Morgan Stanley arrive en tête au cours des six premiers mois de 2020 avec une part de marché de 51%.
En ce qui concerne les marchés de capitaux, les émissions d’actions et obligations ont totalisé 875,7 millions de dollars américains au cours du premier semestre 2020, soit 58% de moins que la valeur enregistrée au cours de la même période de l’année dernière, et le plus bas niveau depuis 2004.
En ce qui concerne les marchés de la dette, les émissions dans la région MENA ont atteint un pic historique de 69,5 milliards de dollars au premier semestre de 2020, en hausse de 26% par rapport à la valeur enregistrée au cours de la même période en 2019. Après un début solide, avec des émissions de la dette de 9 milliards de dollars américains en janvier et février, l’émission de mars a ralenti pour atteindre seulement 571,9 millions de dollars américains, pour reprendre à la hausse avec 51,8 milliards de dollars américains enregistrés au cours du deuxième trimestre de 2020.