Intervenant sur plusieurs fronts (investissement, financement, consignation…), la Caisse de Dépôts et de Gestion se dote d’une application pour lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Une application à multiples enjeux.
La lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme continue d’occuper le devant de la scène économique au Maroc comme un peu partout dans le monde. Dans le cadre du renforcement de l’arsenal juridique du Royaume, une nouvelle loi est en cours d’examen et discussion au Parlement et sera publiée prochainement dans le bulletin officiel. Le leitmotiv est de renforcer la position et les efforts du Maroc au niveau international dans le domaine de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (BC&FT). Dans le même sillage, les grandes institutions se dotent d’outils nécessaires pour faire face à ce fléau et sensibilisent davantage les opérateurs pour l’implémentation efficace des obligations relatives à la lutte contre BC&FT.
La Caisse de Dépôt et de Gestion, bras financier de l’Etat à son tour va se doter des outils du système informatique nécessaires pour se conformer aux exigences législatives et réglementaires relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Un projet est dans le pipe dont l’objet est l’acquisition, la mise en place et la maintenance d’une solution « LAB-FT ».
Il ressort ainsi que la solution devra notamment restituer en temps réel les données disponibles au niveau du SI bancaire dans le cadre de tous les traitements (Filtrage, surveillance des opérations, alertes…). Elle devra par ailleurs s’adapter aux mécanismes de mise à disposition de ces données issues du SI bancaire de la CDG.
A noter également que la solution devra entre autres s’interfacer avec la plateforme SI de l’Unité de Traitement du Renseignement Financier (UTRF) dans le cadre de filtrage et avec plusieurs listes de sanctions (ONU, BKAM, UTRF, listes des personnes politiquement exposées, listes noires…). Les exigences précitées sont loin d’être exhaustives, d’autres sont impératives pour permettre à la CDG de lutter efficacement contre l’argent sale.
L’estimation des coûts d’acquisition et de mise en place de la solution est fixée à 2,4 MDH TTC.