A l’occasion du dernier Conseil de BAM, Abdellatif Jouahri a fait le focus sur les finances publiques. Il ressort ainsi que l’exécution budgétaire au titre des huit premiers mois de l’année fait ressortir un déficit de 30,4 Mds de DH, en allègement de 18,3 Mds par rapport à fin août 2021.
Cette évolution reflète une amélioration de 24,5% des recettes ordinaires portée principalement par une augmentation notable des rentrées fiscales et un alourdissement de 13,1% des dépenses globales traduisant en particulier la hausse de la charge de compensation.
Tenant compte notamment de la progression attendue des recettes fiscales, de la mobilisation des ressources au titre des financements spécifiques, ainsi que de l’évolution prévue de la charge de compensation, le déficit budgétaire devrait, selon les projections de Bank Al-Maghrib, passer de 5,9% du PIB en 2021 à 5,5% en 2022 avant de s’atténuer à 5% en 2023.
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Dans ces conditions, l’endettement du Trésor devrait passer de 68,9% du PIB en 2021 à 69,2% en 2022 et à 69,1% en 2023. Sa composante intérieure passerait de 53,1% du PIB en 2021 à 53,2% en 2022, puis diminuer à 52,2% en 2023.
Celle extérieure augmenterait légèrement de 15,9% du PIB en 2021 à 16% en 2022, avant de s’accroître à 16,9% du PIB en 2023.
Si l’on assiste ces dernières années à un allègement de l’endettement extérieur, la dette interne continue sur un trend haussier notamment dans un contexte trop serré marqué par une recrudescence des besoins de la population face à deux crises sévères.