Certes, la Mort est une finalité qui n’épargne personne. Certes la Mort est une fatalité qui rattrape tout le monde. Certes la Mort est le destin de tout un chacun quel que soit son âge, sa nationalité, son statut ou son rang social.
Certes, la Mort subite suite aux catastrophes naturelles est le lot à payer par tous les humains dans tous les pays de la Terre… Toutefois, notre dû devant la colère de la nature est assez chèrement payé … Oui, Le Maroc paye assez cher cette facture cinglante. Il la paye de la vie de ses enfants, de ses femmes et de ses hommes, particulièrement, ceux qui habitent dans les montagnes et les zones enclavées.
Seulement, nos catastrophes naturelles sont-elles de la même dangerosité des cyclones ou des tsunamis, ou encore des inondations et des crues de grandes rivières qui frappent d’autres pays ?
Non, nous n’avons que de simples tempêtes qui transforment la vie de cette partie de la population laissée pour compte en un vrai cauchemar, en l’absence de véritables infrastructures décentes pour palier aux effets désastreux desdites catastrophes ou encore à cause des erreurs humaines dues à une ignorance et une mauvaise gestion par les responsables locaux ou nationaux.
Une simple crue d’un petit oued peut prendre la vie de sept personnes qui n’étaient pas à la bonne place, au bon moment.
Pourquoi ? La réponse est stupide et affligeante à la fois : elles étaient sur un terrain de foot, construit sur le lit d’une rivière… Hélas, l’eau à une mémoire, elle se réveille un jour.
Et elle s’est réveillée en ce maudit 28 août pour emporter sur son chemin la joie « improvisée » d’une population qui festoyait modestement à l’occasion d’une finale d’un tournoi local de foot.
Le Hasard n’a rien à voir dans cette tragédie qui a eu lieu ou dans d’autres cas semblables. La Mort subite est une vérité qui dévoile nos tares. C’est le fait de l’homme. Le responsable qui autorise et qui donne l’aval pour construire un terrain de foot sur un lieu à risque, alors que la loi l’interdit, ou encore celui qui accepte dans d’autres circonstances de valider sans fondements techniques mais pour d’autres raisons, des routes défectueuses ou autres structures publiques ou études, payées avec de l’argent public, et malheureusement conduites et déléguées à des entrepreneurs peu scrupuleux, sont tout autant responsables de cette lourde perte. Les exemples sont légion, il faut juste faire un tour dans le monde rural enclavé et où, détrompez-vous, l’Etat a déployé et alloué des sommes considérables de son budget pour le désenclavement de ces régions, pour s’en rendre compte à vue d’œil et sans être expert.
Nos catastrophes ne sont pas naturelles, elles sont humaines. Nos drames ne sont pas dus à la colère de la nature ou à la malédiction du destin. Mais, à la mauvaise gouvernance de nos responsables, de nos élus, de nos gouvernants.
Le nouveau modèle de développement qui sera mis à jour demain pour corriger les dysfonctionnements qui étouffent le pays, est dans le devoir de prendre en considération non seulement les aspects économiques et sociaux, mais surtout la mise au point de la Bonne Gouvernance ainsi que la corrélation entre responsabilité et reddition des comptes comme il est stipulé dans la Constitution Marocaine. Et ce, dans l’espoir de bâtir ensemble un Maroc juste, équitable et prospère pour tous ses enfants.