Avec cette nouvelle orientation qui émane d’une approche participative avec les acteurs locaux notamment les élus, les autorités locales ainsi que la société civile l’avenir de l’Agence est enfin scellé.
Depuis la création des Agences régionales d’exécution des projets (AREP) prévues dans le cadre de la régionalisation avancée, l’avenir des trois Agences de développement du Nord, du Sud et de l’Oriental, était incertain. La rumeur sur leur disparition s’est propagée comme une traînée de poudre vers la fin de 2017 ce qui avait fait réagir le Chef de gouvernement en écartant cette hypothèse mais en affirmant qu’une réflexion avait été enclenchée pour étudier différents scénarios possibles. Le leitmotiv est de statuer sur l’avenir des Agences dans une optique d’efficacité et d’optimisation des ressources. Ce n’est que deux ans plus tard que nous avons enfin plus de visibilité sur le rôle de l’une des agences à savoir l’Agence pour la promotion et le développement du Nord.
Lors du 11ème Conseil d’administration de l’ADPN tenu ce vendredi 27 décembre, Saad Eddin Al Othmani a affirmé qu’il y a eu un changement significatif dans la vision stratégique de l’Agence. Ainsi, l’APDN se concentra davantage sur le développement du monde rural et la réduction des disparités spatiales.
Un changement de cap qui répond aux recommandations de la DEPP formulées dans le rapport sur les établissements et entreprises publics du PLF 2017 et 2018 qui stipulent la nécessité de revoir le rôle et le fonctionnement des Agences de développement afin d’éviter un chevauchement avec les AREF.
La suppression du chapitre réservé aux Agences de développement régional à savoir l’Agence du Nord (APDN), de l’Oriental et du Sud dans le dernier rapport sur les EPP accompagnant le PLF 2020 nous avait toutefois interpellé en nous poussant à réétudier la possibilité de la suspension. Surtout que le ministre des Finances avait évité, lors d’une rencontre sur le PLF 2020, de répondre à notre interrogation.
Avec cette nouvelle orientation qui émane d’une approche participative avec les acteurs locaux notamment les élus, les autorités locales ainsi que la société civile, l’avenir de l’Agence est enfin scellé. Une enquête a été menée pour définir les besoins réels des citoyens et la fixation de priorités.
Le Chef de gouvernement a précisé que l’expertise acquise par l’Agence depuis 23 ans permettra de relever les défis de développement des zones rurales. Rappelons qu’à fin 2018, l’APDN a supervisé la gestion de plus de 1.730 projets dans le cadre du programme de développement intégré avec un taux d’achèvement d’environ 84%.
Parmi ces programmes celui de Tanger métropole, Al Hoceima Manarat Al Moutawassit, le programme de réduction des inégalités sociales dans les zones rurales, le programme de réhabilitation du périmètre urbain et économique de Tétouan …
Le coût total de ces investissements est de 31,6 Mds de DH, dans lesquels l’agence a contribué avec environ 2,5 Mds de DH et a pris en charge la gestion directe de plus de 14 Mds de dirhams au profit de ses partenaires.
Aujourd’hui, ce sont de nouveaux objectifs que l’Agence devra atteindre dans le cadre de son programme 2021-2023 doté d’une enveloppe de 2 Mds de DH. Un programme dont la principale priorité est d’atteindre un équilibre entre les régions, et continuer à soutenir les collectivités locales, à travers un programme de réhabilitation territoriale qui concerne spécifiquement l’achèvement du programme d’isolement territorial avec l’extension du réseau routier à 400 km. Aussi il sera question d’améliorer les services fournis à la population à travers le programme de généralisation de l’enseignement primaire dans le milieu rural par la construction de 800 unités par an, et de 20 maisons de l’étudiant.